En ce beau dimanche matin de septembre, le petit port de Santo Stefano grouille d'activité. C'est de là que part la majorité des bateaux vers l'île toscane de Giglio, tristement rendue célèbre par le naufrage du Costa Concordia. Et c'est le premier dimanche depuis le succès du renflouage du bateau, le 16 septembre dernier, qui a suscité un sentiment de fierté nationale ici en Italie.
Il y a foule donc, pour voir cette curiosité... et pour profiter d'une des dernières journées estivales sur les plages paradisiaques de Giglio.
L'île, qui n'est habitée que par quelque 1500 personnes à l'année, voit sa population atteindre les 40 000 en été. C'est dire son pouvoir d'attraction, sans compter le tourisme dit macabre...
Rencontré à bord du Revenge, Alessandro Di Crisci, qui travaille pour l'armateur, nous apprend que la fréquention des navires qui desservent Giglio a augmenté de façon significative les trois ou quatre mois suivant la naufrage pour se stabiliser ensuite. Cette fin de semaine est particulière...
À l'office de tourisme, Elida nous avoue que tout le monde a bien hâte de voir partir l'épave pour passer à autre chose, tout en profitant du fait que l'île est maintenant mondialement connue...
En fait, les plages de l'île sont superbes et l'eau, d'une pureté qui ne sera pas, tout le monde l'espère, polluée par on ne sait plus trop quoi... De barrières ont été établies et la qualité de l'eau est monitorée. Sans doute faut-il faire confiance au système...
