En Hongrie, « les bains » représentent un art de vivre ancestral, ancré dans le quotidien de ses habitants. On compte plus de 1300 sources d'eau thermale, dont 123 dans la capitale Budapest, sur les deux rives du Danube.
Les Hongrois vont aux bains pour profiter des effets curatifs et préventifs des eaux, mais aussi pour se faire masser, se ressourcer, se relaxer, pour barboter entre amis, jouer aux échecs, faire le fête. Ils y vont comme d'autres vont au cinéma ou au café.
Conscients de cette richesse pour leur pays, les instances du tourisme de Hongrie inscrivent le thermalisme, la remise en forme et le bien être parmi les attraits de leur pays.
Au temps des Romains
Dès le 1er siècle, les Romains avaient installé les Thermae Maires dans la ville d'Aquincum (au nord de l'actuelle Buda). Les sources chaudes y jaillissaient en abondance. Ils les réservaient à leurs garnisons, afin de les maintenir dans les meilleures conditions physiques et mentales.
Au fil du temps, la renommée des Bains n'a fait que croître. Au 16e siècle, les Turcs conquérants construisirent de superbes établissements. Ces Bains « turcs » sont toujours régulièrement fréquentés par les Hongrois et leurs visiteurs.
Aux 18e et 19e siècles, les Bains furent de véritables phénomènes de mode. La haute société européenne d'alors se rendait dans les villes d'eau hongroises. En raison de la diversité de ses sources thermales, de sa vie culturelle et de la beauté souvent extravagante de ses établissements, Budapest était l'une des villes les plus prisées.
L'histoire dit que grâce à la fine épaisseur de la croûte terrestre formant le bassin des Carpates, la nature aurait doté la Hongrie de plus de 2 000 sources thermales. Ces eaux, dont les températures varient de 21°C à 78°C sont riches en calcium, magnésium, soufre et minéraux.
Durant ces dernières années, la Hongrie a considérablement développé les cures dédiées au bien-être. L'utilisation des herbes, les méthodes de vinothérapie, les traditions venues du Japon, de Chine ou du Tibet ou encore les diètes liquides, une pratique qui tendrait à se développer, sont autant de protocoles associés désormais aux bienfaits des eaux thermales.
À Budapest, les Bains sont de véritables monuments historiques. Plus de 21 sites thermaux, datant du 1er au 5e siècles, ont été restructurés, thermes publics et des bains privés.
Quelques-uns parmi les plus célèbres :
. Les Bains Gellért : incontestablement les plus célèbres de la capitale. Aménagés dans la serre d'hiver de l'Hôtel Gellért, ils sont un hymne à l'Art Nouveau.
. Les Bains Rudas : créés en 1566, ils datent de l'époque ottomane. (Mixtes depuis 2005).
. Conçus dans un décor néobaroque, les Bains Szechenyireprésentent le plus grand complexe thermal d'Europe.
. De style néoclassique les Bains Lukács seraient l'adresse préférée des artistes.
. Les Bains Ottomans Kiralys sont les plus orientaux de la ville. Ils n'ont quasiment pas changé depuis leur construction en 1565.
. Les Bains Veli Bej, également appelés "Császár", datent de la même époque (1570). Récemment restaurés, ils ont retrouvé leur éclat d'antan et combinent aujourd'hui le bain turc traditionnel avec les installations modernes d'un Spa.
. Et aussi, les électro Cinetrip SPArty, les soirées « sons, lumières et bains » où l'on va en maillot de bain. Organisées tous les samedis à partir du 1er mars, dans les somptueuses salles voûtées des Bains Lukacs, et l'été en plein air dans les Bains Szechenyi, elles sont devenues les plus courues de Budapest. Prisées par la jeunesse elle accueillent les meilleurs DJ hongrois et européens.
Source : Tourmag