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Le zapping, tendance touristique en progression


Le touriste serait devenu un zappeur imprévisible. En plein pic de fréquentation, retour sur cette mutation des comportements. Les familles font désormais des choix plus tranchés pour répondre à des budgets plus limités. Elles s'adaptent, revoient leurs habitudes.

Dans les campings du pays des Olonnes, le nombre de tentes est en augmentation, celui des mobile-homes stagne. Le remplissage des résidences de tourisme est pour l'instant « inférieur à 2009 », note François Boche, directeur de l'office de tourisme. Les vacanciers « se promènent mais ne s'arrêtent pas pour acheter », confirme une commerçante du centre-ville. Même constat chez certains restaurateurs, qui observent « que les gens se restreignent, privilégient un café plutôt qu'un dessert, un plat du jour plutôt qu'un menu, un resto et pas deux ». En gros : l'excellente fréquentation qui ne se traduit pas par un excellent chiffre d'affaires.

Internet impose son rythme

Internet oblige les acteurs du tourisme (hôtels, chambres d'hôte, propriétaires de meublés) à plus de réactivité. Car les vacanciers arrivent souvent à la dernière minute. Les plus tardifs peuvent désormais trouver leur bonheur en quelques clics, voire décrocher des promos in extremis. « Il y a 15 jours, certains hôtels affichaient 40 % de chambres non réservées. Ça s'est finalement rempli », souligne Joël Giraudeau, président de l'Umih 85, la fédération hôtelière de Vendée. Le résultat reste donc le même : ce week-end de 15 août, la station affiche quasiment complet. « L'impact d'internet est grandissant, souligne François Boche. Les réservations en ligne ont augmenté de 17 % cette année, comme à peu près tous les ans depuis cinq ans ».

Des séjours raccourcis

La différence des comportements se joue aussi sur la durée. « Il y a un côté imprévisible : on ne voit plus aucune famille débarquer dans un hôtel 3 étoiles et y rester 15 jours, par exemple », note Joël Giraudeau. Les séjours sont donc de plus en plus courts. On « zappe » plus facilement d'un endroit à un autre, c'est aussi vrai en juillet qu'en août. « La moyenne est probablement en dessous d'une semaine, reprend Joël Giraudeau. Dans les locations meublées, on commence à avoir des demandes de ce type, de deux ou trois jours. »

Septembre, le mois qui compte

C'est une réalité : la haute saison touristique démarre plus tard qu'avant. Cette année, aux Sables, elle semble avoir pris son rythme à partir du 10 juillet. Malgré tout, « sur ce même mois de juillet, on a une fréquentation comparable à l'an dernier », assure François Boche. Un démarrage tardif, mais une saison qui dure globalement plus longtemps qu'avant. « On bénéficie d'une très bonne arrière-saison depuis trois ans. » L'an dernier, notamment, l'été indien a permis à la station de garder un bon taux de fréquentation jusqu'en octobre.

Source : OuestFrance.fr

Louise Gaboury