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Article publié dans le webzine de Août 2016

Meliã Hotels International fête ses 60 ans les yeux tournés vers l'avenir


 Tony Cortizas, vice-président stratégie globale des marques Meliã Hotels International, était de passage à Montréal au début du mois dernier. La chaîne espagnole, implantée dans une quarantaine de pays, célèbre cette année ses 60 ans.

 

Meliã a vu le jour en 1956 à Palma de Majorque, à l'initiative d'un jeune espagnol de 21 ans, Gabriel Escarrer. Bien que cotée en bourse, l'entreprise demeure à environ 60% propriété de sa famille et, à plus de 80 ans, Gabriel Escarrer est toujours en poste, et "toujours le premier arrivé au bureau, toujours prêt à souligner les retards de ses collaborateurs", commente ironiquement Tony Cortizas.

L'entreprise prévoit lancer bientôt 25 nouveaux hôtels dans 15 pays différents sur quatre continents, ce qui se traduira par 6000 chambres de plus dans son portefeuille hôtelier. Les prochaines ouvertures auront notamment lieu à Miami, un peu plus tard ce mois-ci, et vers la fin de 2017, à Dubaï quand sera inauguré le tant attendu hôtel signé Zaha Hadid, la célèbre architecte iranienne décédée il y a quelques mois. Il s'agira du seul et unique établissement hôtelier signé de sa main.

Le secret du succès

"Le programme de développement de l'entreprise met l'accent sur trois éléments clés: l'expansion internationale, l'innovation en matière de marques, de produits et de pratiques, et le renforcement du leadership de la chaîne", explique Tony Cortizas. 

Meliã a renouvelé la perception de l'hôtellerie de luxe en développant différents concepts pour s'adapter à la grande diversité des besoins des voyageurs. La chaîne s'est solidement implantée dans un nouveau segment de marché qui révolutionne l'hôtellerie urbaine, le marché du "bleisure", mélange d'affaire et de plaisir. Cette tendance s'accentuera encore avec l'arrivée des "worktrippers" milléniaux sur le marché du travail. Selon Tony Cortizas, 74% des hôtels asiatiques s'adresseront à ce type de clientèle en croissance, comparativement à 44% dans les Amériques et 29% en Europe, où la tendance connaîtra bientôt un essor.

Hôtel de plage ou hôtel de ville

Si entre les deux, le coeur de la chaîne balance, elle entend rester fidèle à ses premières amours, les hôtels de villégiature, tout en visant l'équilibre pour combler le marché urbain d'affaires... et de plaisir. "Les "resorts" font partie de notre ADN et ils resteront importants, malgré la croissance du segment urbain", précise Tony Cortizas.  "Nous faisons le contraire des grandes chaînes américaines qui développent des "resorts" pour leur clientèle d'affaires", constate-t-il. Dans la région Asie-Pacifique, notre stratégie est différente. Elle s'appuie sur les hôtels urbains.

"En général, le marché se segmente différemment. Cela ne fonctionne plus selon la démographie, mais plutôt selon la "psychographie". Au Innside Meliã Nomad à Manhattan, on voit se côtoyer différents types de clientèles. Jeunes ou plus âgés, ils sont à la recherche d'expériences et c'est ce que nous leur offrons. De plus, nous visons à ce que nos hôtels urbains soient aussi populaires auprès de la clientèle locale. C'est ce qui fait notre force", explique Tony Cortizas.

Dur dur d'être toujours tendance

L'équilibre est difficile à atteindre pour les hôtels d'avant-garde, que ce soit dans le domaine de la technologie ou du design. "La technologie évolue tellement vite qu'il est difficile d'être toujours à la fine pointe de l'avancement technologique. Même chose pour le design. Nous privilégions le style à  l'aspect "fashion". Le "fashion" une dure souvent qu'une saison, alors que le style survit plus longtemps. C'est notre option, pour toutes les marques", ajoute-t-il.

www.melia.com

Louise Gaboury