Mon coup de foudre date d’une vingtaine d’années. Loin de s’éteindre, la flamme se rallume éternellement, encore et encore au fil de nos rencontres. Bref, j’adore Rome !
J’adore le fait que la ville se découvre à pied (heureusement, avec l’état lamentable de son système de transport en commun, on ne serait pas sortis de l’auberge !), et qu’on puisse passer doucement d’un univers à l’autre en marchant au milieu d’œuvres d’art immortelles.
Antique, baroque, fasciste, moderne, plus de 2000 ans d’architecture dont l’inénarrable Panthéon, des trésors souterrains, des strates d’histoire. Des trésors au détour de chaque rue, des places envoûtantes, une orgie de marbre, de fontaines, d’obélisques, des façades usées, colorées, écalées, décalées. Sans oublier le charme tranquille des quartiers excentrés où les Romains vivent.
J’adore son décor de cinéma, ses cascades de bougainvilliers, ses cordes à linge, le parfum enivrant du jasmin qui fait oublier les effluves d'essence des scooters dont le ronron fait un bruit de fond on ne peut plus romain. J’adore aussi son caffè, surtout celui de Sant’Eustachio, ses plats typiques, ses terrasses sur les toits à l’heure de l’apéro. Et la grisante musique de la langue italienne…
Budapest, le rêve !
Son nom m’a toujours fait rêver. Le succès de cette fusion municipale réussie de Buda et Pest au milieu du XIXe siècle m’éblouit ! Le mystère de cette ville impériale située sur les rives d’un fleuve mythique ne peut qu’inviter au voyage.
Je rêve de m’émerveiller devant la vision de carte postale du Parlement illuminé la nuit, de m’émouvoir de la vue qu’on a depuis le pont Marguerite sur les ponts, le Parlement à gauche et le château royal sur sa colline à droite, de tremper dans les bains de sources thermales, datant de l’occupation turque, ou résolument « art nouveau », de découvrir l'église Mathias et le quartier baroque du château royal, le quartier des théâtres, la Grande Synagogue, le Musée des Arts décoratifs et les Halles. Je rêve de faire la tournée des cafés et de goûter le nouveau chocolat hongrois, une étoile montante dans le paysage mondial de la cabosse…
Je rêve d’être complètement dépaysée dans la capitale de ce pays qui parle une langue si étrange.
Ville imaginaire…
J’imagine une ville où il y aurait de l’eau, bien sûr. Pas un lac, mais de l’eau qui coule et mène quelque part. Et de l’eau qui serait associée à la vie de la ville. Et des maisons de briques. Ça pourrait être Montréal ! Et pas trop de voitures. Ou pas du tout. Il serait agréable d’y marcher. Oups ! Ça ne pourrait pas être Montréal…
Elle tiendrait un peu de Venise, un peu d’Amsterdam. Elle serait chargée d’histoire, mais le musée serait dans la rue… On pourrait y manger des produits locaux et y boire du bon café à peu près partout. Et du bon vin. Il y aurait du soleil et des terrasses. Les autochtones seraient gentils et partageraient volontiers leurs adresses secrètes. Et on pourrait s’y rendre en vol direct au départ de Montréal…
Merci à mon ami Peter Borsodi pour la photo sur le parlement de Budapest.