La France confirme sa position de première destination touristique mondiale avec 81,4 millions de touristes étrangers en 2011. C'est un nouveau record, selon le rapport annuel de la Direction générale de la compétitivité de l'industrie et des services (DGCIS).
Le précédent record était de 77,6 millions en 2010, soit une progression de 4,8% en 2011 malgré un contexte international "instable" sur les plans économique et politique, selon l'étude. Les pays émergents (Russie, Chine et Brésil) restent le moteur de la progression des touristes étrangers en France avec +17%, même si la hausse est deux fois moindre qu'entre 2009 et 2010, souligne la DGCIS. Les arrivées de touristes chinois ont bondi de 23,9% mais ne représentent encore que 1,1 million de personnes. Après trois années de baisse, le nombre de touristes américains repart à la hausse : +14% à 3,3 millions et les touristes japonais retrouvent une dynamique positive (+4,3%). Les clientèles européennes fournissent de très loin le plus gros contingent de touristes étrangers (83,3% de l'ensemble). Elles ont progressé de 3,1% en un an à 67,8 millions. Le Portugal, l'Irlande et la Grèce, malmenés par la crise économique, accusent conjointement une diminution de plus de 15% du nombre de touristes à destination de la France, alors que l'Italie et l'Espagne, touchés également, affichent des hausses dépassant légèrement les 10%. En revanche, la France reste toujours 3e, derrière les Etats-Unis et l'Espagne, en montant total des dépenses.
Pourtant, les dépenses des touristes étrangers en France ont atteint Les dépenses touristiques ont progressé de 8,4% pour des arrivées en hausse de 4,6% pour atteindre 33,4 milliards d'euros l'an dernier. Si les visiteurs internationaux dépensent plus en France c'est qu'ils restent plus longtemps : 581 millions de nuitées en 2011, en progression de 10,7%. Les clientèles des États-Unis, du Canada et, plus encore, du Brésil, "approfondissent davantage leur visite de la France que certaines clientèles asiatiques", note l'étude. Mais ce sont surtout les clientèles européennes (77,3% du total des nuitées) qui contribuent à l'augmentation de la durée des séjours.
Au niveau global, les statistiques montrent une augmentation des séjours de deux nuits et plus par rapport à ceux d'une nuit, qui correspondent à des touristes souvent de passage en France, vers d'autres destinations.
Dans le détail, l'étude rappelle que les Allemands restent les premiers contributeurs avec 5,1 milliards d'euros de dépenses touristiques en 2011, l'ensemble des européens ayant dépensé 25,6 milliards. En comparaison, les Américains ont apporté 1,9 milliard d'euros, contre 1,7 milliard pour l'Asie ou 1 milliard pour l'Afrique du Nord.
Sources : Le Quotidien du tourisme et L'écho touristique