Au sud de l’Ardèche, la Caverne du Pont-d’Arc restitue le plus ancien chef-d’œuvre de l’Humanité, un ensemble de peintures, dessins et gravures réalisé il y a 36 000 ans.
Découverte un peu par hasard en 1994 dans un remarquable état de conservation, la Grotte Chauvet a été inscrite sur la Liste du Patrimoine mondial de l’Humanité de l’Unesco en 2014, même si elle ne se visite pas. Reconstituée à grands frais (55M€), elle a été ouverte au public sous le nom de Caverne du Pont d’Arc.
Le projet de rendre ces incroyables peintures accessibles à tous est né en 2007.
Le temps d’un parcours guidé d’une cinquantaine de minutes, les visiteurs peuvent pénétrer dans le secret des peintures et des techniques employées hier comme aujourd’hui, mais aussi admirer la réplique d’une grotte dans ses moindres replis pour montrer ces quelque 1000 peintures préhistoriques, dont 447 représentations d’animaux, soit une quinzaine d’espèces différentes.
Dans cette coque de béton et de résine de 3000m2 (plutôt que les 8000m2 de l’originale), l’ambiance et le décor de l’original ont été recréés dans le moindre détail. Concrétions, débris d’os, mouchage de torches, griffades d’ours, empreinte d’un pied d’enfant, tout y est. Jusqu’à l’odeur et l’acoustique.
L’illusion est parfaite. Les visiteurs en ont des frissons, même si la température de la fausse grotte n’Est pas aussi fraîche que dans les vraies grottes. Les deux dernières fresques du parcours sont extrêmement impressionnantes. Mon guide, Shirley, parle même de « Chapelle Sixtine de la Préhistoire ».
Pour compléter la visite, on explore l’univers préhistorique dans la galerie de l’aurignacien : centre de découverte dédié aux aurignaciens, ses modes de vie et son environnement naturel.