Oui, la ville se dépeuple de ses habitants.
Oui, de plus en plus de logements sont loués à court terme sur Airbnb, rendant le problème du logement plus aigu. Oui, les touristes sont toujours aussi nombreux. Même en mai. En une journée, il arrive qu’on y accueille autant de visiteurs qu’il y a d’habitants à Venise. Non, la question des immenses paquebots n’est apparemment toujours pas réglée, mais on semble avoir abandonné l’idée d’interdire les valises à roulettes dans la ville… Oui, la biennale attire les foules (plus de 500 000 visiteurs attendus jusqu’au 26 novembre, soit deux fois plus qu’il y a 15 ans), mais oui, malgré tout, il est toujours possible de trouver du charme à Venise.
Du nouveau à l’aéroport
Deux ans plus tard, surprise! L’aéroport Marco Polo a été agrandi et un nouvel aménagement permet maintenant aux passagers de gagner rapidement les quais où ils peuvent prendre les bateaux qui mènent à Venise, dont ceux de la flotte d’Alilaguna. Ils peuvent maintenant attendre leur bateau à l’ombre…
Du nouveau en ville
Ouvert en octobre 2016, le Fondaco dei Tedeschi, se présente comme un centre commercial « lifestyle ». Aménagé dans un palais occupé par des marchands allemands au XVe siècle à quelques pas du pont du Rialto, il fait le bonheur des accros du shopping qui peuvent s’y approvisionner en produits de luxe de grands créateurs internationaux. À ne pas manquer : le toit du palazzo, accessible gratuitement, d’où on jouit d’une superbe vue sur le Grand Canal.
La biennale
Pendant quelques mois, l’art contemporain est partout présent dans la ville et la lagune. Outre les pavillons de l’Arsenale et de Giardini, où sont concentrées les expositions, on peut admirer gratuitement quelques expositions ici et là, en plus de visiter d’autres expositions payantes présentées dans quelques-uns des plus beaux palais de la ville.
C’est cette option, qui permet une belle promenade dans la ville, que j’ai choisie. Premier arrêt Academia, au Palazzo Franchetti qui accueille dans ses murs et dans ses jardins une exposition ambitieuse, «Glasstress», explorant les possibilités créatives infinies du verre. Ensuite, arrêt au Palazzo Loredan son voisin, le temps d’admirer sa très belle décoration et d’intéressantes créations cubaines. Ensuite, cap sur le magnifique Palazzo Fortuny où est présentée l’exposition Intuition qui révèle plusieurs merveilles. Finalement déçue par l’exposition présentée à la fondation Prada, extrêmement intellectuelle et peu accessible au commun des mortels.
De jolies surprises attendent les flâneurs qui s’aventurent dans Castello, comme les œuvres de Carole Feuerman, exposées en plein air, qu’on peut également retrouver à Mazzzorbo, l’île voisine de Burano.
Une curiosité découverte par hasard, le projet d’un artiste catalan à San Pietro di Castello. Baptisé La Venezia che non si vede (La Venise qui ne se voit pas), il propose une petite expo interactive, une application, et une excursion gratuite en barque, guidée par un aveugle qui parle de ce qu’il sent et ressent devant ce que vous avez la chance de voir.
Le prix d’entrée à la Biennale est de 30 euros (20 euros le tarif réduit). Autrement, il varie selon les palais. Certaines expositions sont gratuites.
Cuisine vénitienne
Plus prosaïquement, même si on se gave de culture, il faut bien manger. Pourquoi ne pas s’initier à l’art de vivre vénitien en s’inscrivant à un « foodtour » de Walks of Italy ? C’est l’occasion de siroter un (ou deux) Prosecco en grignotant des cichetti après une visite au marché du Rialto avant de traverser le Grand Canal en gondole pour finalement s’attabler devant un plat de pâtes à l’encre de seiche en apprenant deux ou trois trucs sur Venise. D’autres visites disponibles.