Je suis récemment revenue de Venise sur KLM via Amsterdam. Pour bénéficier de l’extraordinaire tarif offert par Air France KLM, j’ai dû quitter Venise aux aurores, ce qui me laissait beaucoup de temps à passer à Schiphol en attente de mon vol pour Montréal. J’ai décidé d’en profiter pour explorer l’aéroport.
Avec près de 53 millions de passagers, l’aéroport d’Amsterdam Schiphol se classe bon an mal an parmi les cinq plus importants aéroports d’Europe. Il a plusieurs fois gagné des prix, dont celui de meilleur aéroport européen, à quelques reprises au cours des dernières années, et est classé 4**** par Skytrax.
On estime que 70% des passagers qui le fréquentent sont en transit vers les quelque 300 destinations desservies par l’aéroport, ce qui le condamne à l’efficacité. On s’y retrouve facilement. L’aérogare unique de l’aéroport s’organise autour de trois halls distincts. Son affichage original en jaune a l’avantage d’être clair. Il a été maintes fois imité par d’autres aéroports, dont JFK…
Un transit agréable
« L’idée directrice qui a présidé à l’aménagement de l’aéroport est d’éviter le stress tout en assurant la sécurité », raconte Pascale Noordam, agent de bord, habituée de Montréal, et membre de l’équipe des communications de KLM. Elle m’explique que l’aéroport est présentement en grands travaux pour augmenter encore l’efficacité des correspondances. Au terme de ces rénovations qui donneront 16 mètres de plus à l’aérogare, l’enregistrement, le dépôt des bagages et le passage à la sécurité seront plus fluides. Il y aura par exemple suffisamment de postes à la sécurité pour que la chose se fasse en 10 minutes pour le commun des mortels et en cinq minutes pour les passagers de la classe Affaires, dans un endroit dégagé, bien éclairé, on pourrait même dire, accueillant.
À Schiphol, les passagers peuvent jouer au casino, se faire masser, prendre une douche ou dormir dans un des deux hôtels directement accessibles du terminal, (Mercure et Yotel, le second étant fermé pendant les travaux). Ils peuvent endormir bébé dans une chambre sombre meublée de bassinettes isolées les unes des autres par des rideaux, amuser les enfants, fréquenter la bibliothèque mettant en vedette des écrivains néerlandais traduits en de multiples langues, visiter gratuitement la dépendance du Rijksmuseum, manger et s’initier aux produits hollandais et à la cuisine locale, et magasiner, bien sûr, (dans une centaine de boutiques, de H&M à Boss), faire provision de tulipes (plutôt chères) ou de bulbes, surfer sur Internet et recharger leurs appareils électroniques. Ceux qui ont suffisamment de temps peuvent s’échapper à Amsterdam où ils arrivent en moins de 20 minutes par train.
Ce que j’ai aimé : la lumière, digne des meilleurs peintres hollandais et la gentillesse du personnel.
Ce que j’ai moins aimé : le passage à la sécurité à la barrière d’embarquement, un problème qui sera bientôt réglé, à la fin des travaux.
L’insolite : j’ai vu de mes yeux vu une bouteille de Champagne à 150 000 euros dans une boutique d’alcools précieux et j’ai appris que les uniformes des agents de bord avaient été recyclés dans le tapis des appareils. Cherchez le bleu…