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Article publié dans le webzine de Mai 2017

Enfin un chef québécois dans les airs!


Air Transat célébrait récemment au restaurant Laurie Raphaël de Montréal, une toute nouvelle collaboration avec son chef propriétaire, Daniel Vézina. C’est lui qui signera les plats servis aux passagers de la classe Club d’Air Transat à partir du 1er mai. C’est la première fois qu’un chef québécois est choisi par un transporteur pour créer des menus gastronomiques en vol.

Gastronomie de haut vol

« L’idée est née ici au cours d’une conversation informelle », rappelle Jean-François Lemay. « C’est finalement l’histoire d’une rencontre, celle de deux cultures d’entreprises qui partagent un engagement envers les fournisseurs locaux et envers le développement durable. »

« C’est une belle association de marques. Nous avons en commun le souci du service à la clientèle, l’amour du métier, et nous aimons faire plaisir au client. », renchérit Daniel Vézina, qui n’a pas hésité à relever le défi. La commande d’Air Transat comprenait six plats, deux plats végétariens, deux plats à base de viande blanche et deux plats à base de viande rouge.

Alors qu’il aurait pu se contenter d’envoyer ses recettes au spécialiste de la cuisine aérienne, Delta Food, Daniel Vézina a pris la peine de se rendre sur place pour voir le traitement qu’on faisait de ses créations. « J’ai été présent à toutes les étapes et été agréablement surpris de la qualité des produits qu’ils utilisent. Pour moi, c’est primordial. C’était extrêmement intéressant de travailler avec ces spécialistes de la standardisation. Finalement, je suis humblement assez fier de participer à l’amélioration de la qualité de la nourriture servie en avion. » Il s’est dit ébloui de la chaîne logistique derrière l’opération. Les plats ont été dégustés en vol par les membres d’équipage qui ont donné leur approbation. Le principal défi de l’altitude est son incidence sur le goût, celui du sel, notamment.

Tout n’est pas gagné pour autant. Son prochain défi sera le contrôle de la qualité. « Il faudra s’assurer de la constance », ajoute-t-il. Ses prochaine projets? Rencontrer des producteurs et voir s’ils peuvent fournir les quantités requises, et, qui sait, travailler à proposer le plateau complet servi en classe Club.

Air Transat servira autour de 200 000 plats signés Daniel Vézina cette année, vers l’Europe, mais également vers les destinations « soleil ». Le menu évoluera au rythme des saisons.

Jean-François Lemay est d’avis que ce nouveau produit tire la Classe Club vers le haut. « Nous nous situons maintenant à un autre niveau qui peut être avantageusement comparé aux différentes classes Premium des transporteurs internationaux », constate-t-il.

En classe Éco

La cuisine signée Daniel Vézina pourra être dégustée en classe économique. Présentée sur des plateaux plus petits, elle sera proposée au prix de 25$, mais limitée à 10 plats par vol seulement. « Cette restriction est liée à l’espace disponible dans l’avion. Si jamais, la demande explosait en classe économique, nous devrions étudier des possibilités de gagner de l’espace », explique Jean-François Lemay. Dans ce cas, le transporteur pourrait être tenté de laisser tomber la vente de produits hors-taxes. « Les boutiques de l’aéroport sont de plus en plus attrayantes et attirent de plus en plus de passagers. »

Autrement, à l’aller, les passagers de la classe économique auront droit à la version améliorée des sandwiches de l’année dernière, servie cette année sur un plateau. « Comme nos vols vers l’Europe s’effectuent en soirée, souvent les passagers avaient déjà mangé avant de monter à bord et nous devions jeter des quantités phénoménales de plateau de plats chauds. Le sandwiche représentait pour nous l’avantage suivant : les passagers qui n’avaient pas faim, pouvaient le glisser dans le bagage à main pour consommation ultérieure. Nous avons pris note des commentaires des clients et nous avons amélioré le produit. Au retour d’Europe, les passagers auront droit à une casserole », conclut-il.

Louise Gaboury