Dix mois après les attaques contre Charlie Hebdo, Paris a une nouvelle fois été victime du terrorisme. Le drame porte un dur coup au tourisme et à l’hôtellerie, à quelques semaines des fêtes de Noël.
L’impact des attentats de vendredi sur l’industrie apparaît nettement plus fort que celui des attaques du 7 janvier 2015. Après les actes terroristes, la baisse du taux d’occupation n’était pas allée au-delà des 2,7 et 2,8 points les 9 et 10 janvier, pour un retrait de RevPAR de respectivement 8,5% et 6,6%. Le repli d’activité s’était par la suite poursuivi sur une durée de deux semaines, avec des pics enregistré à -25% de RevPAR certains jours. Les performances hôtelières de la capitale s’étaient ensuite redressées, tirées notamment par l’activité affaires et évènementielle. Un léger « effet de traîne » s’était toutefois fait ressentir plus longtemps auprès de la clientèle loisirs, se traduisant par un recul des indicateurs hôteliers sur les weekends.
Les conséquences des attentats de vendredi sur l’industrie touristique semblent prendre une autre importance, à quelques jours de la Conférence sur le Climat qui se tiendra à Paris entre le 30 novembre et le 11 décembre, et à quelques semaines des fêtes de fin d’année qui génèrent habituellement une forte activité dans les hôtels de la capitale. «Plus encore que Paris, c’est un symbole de la vie occidentale qui a été attaqué par les terroristes. Dès lors c’est toute la communauté civilisée qui est atteinte et doit réagir», explique Georges Panayotis, «L’activité touristique de la fin d’année était en train d’effacer l’impact négatif des attentats de Janvier. C’est un nouveau coup dur pour l’activité hôtelière de la capitale et on peut s’interroger sur l’effet bénéfique réel attendu de la venue des délégations de la COP 21. Le tourisme parisien s’est déjà relevé de situations dramatiques et les mesures de sécurité ne manqueront pas d’être renforcées.»