Tour d’horizon des nouveautés annoncées à Paris en 2017, des grandes figures de l’hôtellerie aux concepts les plus atypiques venus contrer les chaînes standardisées...
L'HÔTEL DE CRILLON
Après le Ritz, l’an dernier, deux autres mythes de l’hôtellerie parisienne s’apprêtent à reprendre du service. L’Hôtel de Crillon, qui avait baissé le rideau en mars 2013, ouvrira à nouveau ses portes dans le courant de l’été 2017. Une rénovation complète, qui aura finalement duré deux fois plus de temps que prévu.
Il faut dire que la tâche était ardue : garder l’âme du Crillon, tout en le mettant au goût du jour. Des "lacunes" pour un établissement de ce standing ont ainsi été comblées : le Crillon disposera désormais d’un Spa et d’une piscine. L’hôtel abritera moins de chambres - 124, contre 147 auparavant - qui gagneront ainsi en superficie. En style aussi : deux des plus emblématiques suites de l’établissement porteront la griffe de Karl Lagerfeld.
Côté gastronomie, l’offre sera également renforcée, avec quatre restaurants et bars, une cave à vin offrant des espaces de dégustation… De quoi viser logiquement la distinction "Palace", même si l’hôtel, désormais géré par Rosewood Hôtels and Resorts, devra attendre la fin de la première année d’exploitation avant de pouvoir en faire la demande.
LE LUTÉTIA
L’heure de la réouverture approche aussi pour le Lutétia, déserté par ses hôtes depuis 2014, le temps de mener des travaux tout aussi pharaoniques, sous la houlette de Jean-Michel Wilmotte. L’emblématique établissement devrait dévoiler fin 2017 entre autres nouveautés un Spa de 700m2, une piscine et un patio central. Supprimé, en revanche, le restaurant gastronomique, l’établissement promettant en échange d’agrandir la brasserie. Elles aussi redessinées, les chambres seront, comme au Crillon, moins nombreuses, mais plus grandes, passant de 231 à 190.
MOB HOTEL
Le premier MOB Hotel se posera aux Puces de Saint-Ouen mi-mars. Imaginé par Cyril Aouizerate, un des pères des Mama Shelter, qui retrouve dans cette nouvelle aventure Philippe Starck, le Mob Hotel revendique une certaine philosophie de l’hospitalité. "Nous vivons un moment de notre histoire où les grandes certitudes d’hier se trouvent bousculées par de nouvelles pensées, de nouveaux acteurs et de nouveaux défis. Dans notre univers de l’hospitalité, cette vérité s’impose depuis déjà plusieurs années, avec l’arrivée de petits concurrents devenus géants."
Ce lieu hybride ouvrira la porte aux voyageurs, aux riverains ainsi qu’aux créateurs, en hébergeant gracieusement des artistes, associations et chefs d’entreprise. Une "utopie concrète", en somme, mais aussi un lieu de vie où seront entre autres réunis un marché bio, des foods trucks, un cinéma de plein air, une scène live… 100 chambres y seront proposées à un prix volontairement accessible (89 euros). L’ouverture de huit autres Mob Hotels est annoncée en Europe et aux Etats-Unis dans les cinq ans à venir.
YOOMA
Autre "ovni de l’hôtellerie", le Yooma fera son apparition sur les quais de Seine, entre la tour Eiffel et la dalle Beaugrenelle. Se présentant comme un produit totalement inédit sur le marché, le Yooma est "designé par Ora-ïto et dynamité artistiquement par Daniel Buren". Le concept : proposer des chambres d’une capacité de deux à six personnes pour les familles et les bandes d’amis adeptes des city-break. "Yooma est le chaînon manquant de l’hôtellerie qui va défier Airbnb, affirme Pierre Beckerich, le fondateur de Yooma. Beaucoup aimerait y prétendre mais aucun ne regroupe ces fonctions délaissées par l’hôtellerie pour accueillir des groupes constitués et des familles à l’occasion de courts séjours dans les grandes villes."
Sur place, les hôtes pourront profiter d’un restaurant, d’un bar, d’expositions artistiques, etc. Tout le nécessaire sera également à la disposition des familles : baignoires bébé, micro-ondes pour réchauffer biberons et petits pots, chambres avec des espaces/lits spécifiques pour les enfants, et même un système de babyphone via l’application Yooma permettant d’aller tranquillement dîner au restaurant de l’hôtel. Il faudra compter 90 euros pour une chambre pour 2, 140 euros pour 4 ou 190 pour 6. Ce concept a lui aussi vocation à être décliné dans d’autres grandes villes, françaises et européennes.
DRAWING HOTEL
Le Drawing Hôtel, boutique-hôtel de 48 chambres et manifeste artistique en faveur du dessin contemporain a été imaginé par Carine Tissot, directrice du salon Drawing Now à Paris, le salon du dessin contemporain.
Implanté dans le 1er arrondissement, l’hôtel décline cette passion par tous les moyens : carte blanche a ainsi été donnée à six artistes pour investir les couloirs des cinq étages de l’hôtel, tandis qu’une "Art Concierge" proposera aux hôtes de découvrir le Paris culturel des Parisiens au fil de différents parcours artistiques. L’hôtel abritera aussi le Drawing Lab, premier centre d’art privé dédié à la promotion du dessin contemporain. Le Drawing Hôtel ouvrira ses portes le 27 février.
THE HOXTON
The Hoxton devrait quant à lui faire ses débuts à Paris en juillet. C’est la première fois que cette enseigne britannique, qui compte trois autres adresse en Europe, pose ses valises dans la capitale. Elle a choisi pour cela un hôtel particulier du XVIe siècle, dans le 2e arrondissement.
La philosophie The Hoxton : des espaces conviviaux pour se rencontrer et échanger, des événements pour animer les lieux, et la mise à contribution des acteurs locaux pour faire vivre l’hôtel. Bref, le contraire des chaînes standardisées. Sont pour le moments annoncés 172 chambres, un restaurant, un speakeasy, un salon et des espaces événementiels, même si les informations sont encore distillées au compte-goutte. A suivre, donc.
OKKO HOTELS
Okko Hotels part à la conquête de Paris, avec l’ouverture d’un premier établissement Porte de Versailles, qui proposera 149 chambres. En gardant les ingrédients qui ont fait le succès de l’enseigne : des hôtels 4 étoiles design, à tarifs accessibles, sur lesquels règne la loi du "tout inclus".
Un début seulement pour la chaîne, qui a pour objectif de totaliser une cinquantaine d’établissements d'ici 2020, dont 25 en région parisienne. Deux autres adresses sont d'ailleurs d'ores et déjà annoncées dans la capitale : à proximité de la Gare Montparnasse en 2018 et de la Gare de l'Est en 2019.
Source : L’Écho touristique