C’est la question que pose Michèle Laliberté dans une analyse publiée dans le numéro du 19 novembre 2008 du Globe-veilleur, publié par le Réseau de veille en tourisme.
« Est-ce que le glamping et le zigotourisme vous disent quelque chose? Le quoi? Dès qu’une nouvelle tendance s’installe, on s’empresse de la baptiser! Il y a même des gens qui imaginent des façons ludiques de vivre de nouvelles expériences touristiques et y associent des termes tout aussi ludiques. Non, l’industrie du tourisme ne détient pas le monopole des définitions et de l’expérience!
Bienvenue à la foire aux expressions!
On constate qu’un bon nombre de routards voyagent sac au dos mais recherchent plus de confort et de luxe qu’avant. Et voilà que surgit l’expression flashpackers. Issu de la contraction des mots glamourous et camping, le glamping désigne un type de camping qui n’a rien à voir avec les mouches noires et les guimauves grillées au-dessus du feu de camp. Des gens décident de passer leurs vacances à la maison ou à proximité, on invente alors le terme staycation (lire aussi: Les «staycations» ou les vacances à la maison…).
Rien de scientifique, juste du ludique!
Connaissez-vous alors l’aléatourisme, le monopolytourisme, le tichotourisme et le belotourisme? À vous de trouver ce que signifient ces types de tourisme et bien d’autres dans le dictionnaire du Laboratoire de tourisme expérimental (Latourex) où se mêlent définitions et expériences de toutes sortes.
Avec leur Guide du voyage expérimental, publié en français en 2006 aux éditions Lonely Planet, Joël Henry, ancien bouquiniste de Strasbourg, et Rachael Antony, journaliste, proposent des formes de voyages peu banales selon des règles ou des thématiques. À travers le tourisme expérimental, ils font évoluer l’expérience touristique en la libérant des attentes du tourisme «traditionnel», afin d’appréhender le monde d’une façon nouvelle. Ce sont des invitations à aller voir ailleurs, autrement, et une incitation à créer ses propres jeux autour du voyage. Les auteurs convient les gens à se faire plaisir, à improviser, à tricher ou à inventer leurs propres règles si cela peut leur permettre d’améliorer la formule.
Que dire de «l’expédition au K2» où aucun équipement d’alpiniste n’est requis, puisqu’il s’agit de visiter le carré «K2» d’un plan ou d’une carte routière et de découvrir les ressources culturelles, gastronomiques et estaminologiques (petits cafés et bistrots) qu’il recèle. Jetez un coup d’œil aux règles du «Trip Poker».
Sources:
- Conlin, Jennifer. «Camping? Yes. Roughing It? Not Quite», New York Times, 14 septembre 2008.
- Laffon, Gilles. «Tourisme expérimental: tous les chemins ne mènent pas à Rome ou à la Riviera», Agence France Presse, 31 juillet 2008, LADEPECHE.fr.
- Laboratoire de tourisme expérimental, (Latourex).
- Lonely Planet. «Qu’est-ce que le voyage expérimental», www.lonelyplanet.fr/experimental/about_FR_clean.htm.
- Scroggins, Kate. «Backpacking in style: “Flashpackers” have champagne tastes», Canadian Press, 5 septembre 2008. »