J'aime les trains. C'est ce qui me pousse à me porter volontiers volontaire pour chaque essai ferroviaire. Cette fois, j'ai succombé à l'appel d'Italo. Lancé au printemps dernier par NTV (Nuovo Trasporto Viaggiatori), fondé par des hommes d'influence italiens, dont les pdg de Ferrari et de Tod's, Italo dessert par trains à grande vitesse, les principales villes italiennes, Rome, Naples, Milan, Turin, Florence, Bologne et Venise.
Entièrement privé, Italo est en compétition directe avec la compagnie nationale, Trenitalia qui dispose également de trains à haute vitesse. Italo utilise les rails de l'état moyennant une contribution annuelle de plusieurs dizaines de millions d'euros.
Les confortables sièges griffés Poltrona Frau d'Italo sont répartis en trois classes, Club, Prima et Smart. Côté restauration, Italo s'est associé à l'enseigne Eataly, ouverte depuis peu à la gare Ostiense de Rome, pour offrir un choix de repas.
La durée des voyages et les tarifs sont plus ou moins similaires entre le secteur privé et le secteur public. Italo fait parfois des promotions qui rappellent celles des transporteurs aériens à bas prix comme par exemple, occasionnellement, un aller simple Florence-Milan à 19 euros.
J'ai fait l'essai des itinéraires Rome-Florence et Florence-Milan en classe Prima. Le voyage de Rome à Florence se fait en moins d'une heure trente et le trajet Florence-Milan, en moins de deux heures. Compte tenu de l'heure à laquelle j'ai voyagé, je n'ai pas eu l'occasion d'essayer les plats mitonnés par Eataly, mais j'ai apprécié qu'on serve gratuitement des boissons sans alcool, dont un café honnête (nous sommes en Italie, après tout !), accompagné de biscuits. Le wifi est normalement gratuit à bord et dans les salles d'attente, mais quand j'ai voulu me brancher, on m'a demandé un numéro de téléphone et sans numéro de telefonino italiano, il m'a été impossible d'accéder à Internet. Bonne façon de se sevrer temporairement !
À Rome, Italo ne dessert pas la gare de Termini. Je suis partie de celle de Tiburtina, mais j'aurais aussi bien pu monter à bord à celle d'Ostiense. Ces deux gares sont excentrées, mais facilement accessibles par métro. À Florence, Italo arrive à la gare Santa Maria Novella, alors qu'à Milan, il s'arrête à la gare de Porta Garibaldi, située à distance de marche de Milano Centrale et des nombreux hôtels qui l'entourent. Dans les gares, Italo dispose d'une salle d'attente confortable. Sur place, une billetterie et des distributrices automatiques de billets. Le personnel est empressé et souriant, tant dans les gares qu'à bord.