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Article publié dans le webzine de Octobre 2008

Les Abruzzes, une région méconnue


Surtout fréquentée par les Italiens qui apprécient ses stations de ski autant que ses plages, la région des Abruzzes pourtant à moins de deux heures de Rome, demeure méconnue des touristes étrangers.

À la découverte des Abruzzes, on passe des sommets enneigés du Gran Sasso, le plus haut sommet des Appenins qui culmine à 2914 mètres, aux plages de sable couleur de miel de la côte adriatique, et des villages médiévaux aux stations balnéaires animées. À l'ombre du Gran Sasso, on traverse des paysages de montagnes arides, de forêts presque «laurentiennes», de douces collines plantées de vignes ondulant vers la mer, et des villages agrippés aux rochers comme des figures de proue.

Passée pratiquement sous silence dans les guides de voyages, (la dernière édition du Guide Voir sur l'Italie ne lui consacre que quelques pages), la région, qui compte trois parcs nationaux et un parc régional, dispose pourtant d'une grande diversité d'attraits et de curiosités.

La route qui serpente vers la populaire station de ski d'Ovindoli passe par le village de Celano où domine un château et des fortifications datant du XIIIe siècle. Ici, on pourrait se croire quelque part dans les montagnes blanches si ce n'étaient des vieilles pierres, de la musique de la langue italienne et du bourdonnement des scooters.

Fondée en 1252, L'Aquila a été à une certaine époque la troisième ville en importance d'Italie. C'est dans son l'église Santa Maria de Collemaggio, célèbre lieu de pélerinage, qu'un ermite de la région a été sacré pape sous le nom de Célestin V avant de passer à l'histoire comme le seul pape à avoir renoncé à son titre. La ville abrite également la basilique San Bernardino et un château bâti au XVIe siècle.

La place de Pescocostanzo, un pittoresque village de montagne, est considérée comme une des plus jolies d'Italie. Bordée par une impressionnante église à cinq nefs où trône une superbe oeuvre du Caravaggio, par le palais du gouverneur, l'hôtel de ville qui date des années 1500 et la tour de l'horloge, vieille de plus de 700 ans, c'est une véritable oeuvre d'art.

Sulmona est célèbre pour ses confiseries, des dragées avec lesquelles on fabrique des fleurs et des bouquets et Castelli pour sa céramique, héritière d'une longue tradition grâce à la qualité de l'argile et de l'eau du pays et de l'abondance du bois pour chauffer les fours. Atri bénéficie d'une fenêtre sur le majestueux Gran Sasso et sur l'Adriatique.

La rue qui longe la plage de la station balnéaire de Silvi Marina est bordée de boutiques, galeries d'art, restaurants et terrasses. C'est l'endroit par excellence pour voir et être vu. En continuant vers le nord, on traverse d'autres stations balnéaires comme Giulianova, Tortoreto et Alba Adriatica, toutes dotées d'hôtels de diverses catégories, de quartiers commerciaux et de promenades le long des plages de sable.

Malgré la proximité de Rome, la région ne connaît pas la flambée des prix de la capitale. Comme la région se situe à l'écart des grands circuits, sa nature et ses villages sont restés intacts et ses habitants ne sont pas encore blasés de voir défiler les touristes.

Même si la côte se peuple pendant l'été, chacun a droit à son espace vital sur la plage. Des excursions sont proposées vers Rome, Naples et Capri et même vers la Croatie.

Louise Gaboury