Partager sur Facebook Partager sur Twitter Partager sur Google Plus Partager sur Flipboard
Article publié dans le webzine de Juillet 2011

Les Causses et les Cévennes sur la Liste du Patrimoine mondial de l'Unesco


Cette année, le Comité du patrimoine mondial de l'Unesco a décidé de sauvegarder les pratiques agropastorales au pays des drailles. Le Larzac et les Monts de Lozère rejoignent ainsi le très distingué cercle des plus beaux joyaux reconnus par l'ONU.

Les Causses et Cévennes auront fini par l'emporter après une âpre lutte conduite par les départements de l'Ardèche, de l'Aveyron, de l'Hérault, du Gard et de la Lozère, tous réunis au sein de l'Association de Valorisation Espace Causses et Cévennes (AVECC). Recalé une première fois en 2006, puis en 2009, le dossier avait échoué aux portes du classement au patrimoine mondial de l'Humanité. Si le comité reconnaissait bien « la valeur universelle » des Causses et Cévennes, il avait exigé un complément d'information portant sur une meilleure définition du périmètre et des activités agropastorales. Aujourd'hui, l'Unesco dépasse le seul concept du patrimoine bâti ou de patrimoine naturel pour s'attacher à pérenniser le travail des hommes qui ont vécu sur ces terres maigres et inhospitalières.

L'agropastoralisme, à travers ses exploitations traditionnelles, a donc une fonction culturelle reconnue, en particulier l'élevage non-intensif des brebis qui donne le Roquefort, son emblème le plus vivant. Frédérique Nègre, directrice du parc naturel régional des Grands Causses, reconnaît que l'Unesco s'est posé une « grande interrogation » : un territoire aussi vaste a-t-il vraiment les moyens de conserver une valeur aussi exceptionnelle ?

Les Grands Causses et les Cévennes restent un territoire fragile et convoité, comme l'ont prouvé récemment les autorisations très discrètes accordées par l'État aux industries pétrolières. Il a fallu la fronde des habitants et des maires pour que soit interdite la technique de fracturation hydraulique dans la recherche de gisements de gaz de schiste. Pour le coup, le classement Unesco fait définitivement taire la polémique.

Source : Ladepeche.fr

Louise Gaboury