Fondé au début du XVème siècle par les moines de l’abbaye de Lérins, puis donné en 1437 au Bon Roy René , grand amateur de bonne chère, le domaine oléicole de La Royrie présente plusieurs intérêts. C’est un à la fois un jardin chargé d’histoire, un jardin d’expériences sensorielles, un jardin-santé et un jardin gourmand.
On y découvre d’abord des restanques, ces murs de pierres sèches, taillés par des artisans maçons au centimètre près, qui sont inséparables de la culture de l’olivier en Provence. Il y a aussi des oliviers datant de 500 ans. Ces arbres vénérables, de la variété Cailletier, la « petite olive de Nice», ont été soigneusement taillés pour renaître à la vie, après des décennies d’abandon. Ici et là, on peut également voir de petits mazets où les paysans, du Moyen Âge jusqu’au début du XXème siècle, vivaient pour entretenir les oliviers et où ils cultivaient des céréales entre les arbres.
Le parcours guidé emmène les visiteurs à la découverte de l’huile d’olive, en commençant par comprendre de qu’est un olivier, et comment se font la taille et la cueillette. Comme lorsque l’on visite un domaine viticole, le plaisir de la dégustation commence très en amont. Enfin, les visiteurs peuvent pénétrer dans la cave à huile, lieu où l’on stocke et met l’huile en bouteille. Là, on proposera au visiteur de déguster plusieurs crus d’huile, de faire la différence entre le fruité vert et le fruité mûr, à différencier amertume et ardence. La séance se clôt par une dégustation de mariages mets-huiles, avec des mini-plats choisis pour accompagner parfaitement avec les différentes huiles dégustées.
Le contenu de ces « séances d’oléologie » ou d’apprentissage de la dégustation de l’huile d’olive a fait l’objet d’un livre abondamment illustré des photos du domaine, paru chez Edisud en 2009 : « L’oléologie, déguster l’huile d’olive comme le vin ».