Ils partent de plus en plus à la dernière minute, en tentant de profiter des séjours à prix cassés avec des rabais parfois très importants. La durée du séjour est en baisse ; la multiplication des offres de week-ends prolongés en témoignent. Ceux qui prennent leur voiture, vont moins loin privilégiant le tourisme régional. Ceux qui le peuvent (retraités, personnes sans enfants) préfèrent partir en juin ou en septembre, pour profiter de séjours à prix réduits.
Moins cher
L'e-tourisme est d'ailleurs en plein boom cette année si l'on en croit le baromètre Raffour Interactif publié début juillet. 72 % des Français qui partent ont préparé leur séjour en ligne, contre 58 % l'année dernière. L'an dernier, 42 % des Français qu sont partis en vacances, soit 12,5 millions de personnes, ont réservé tout ou partie de leur séjour sur Internet et payé en ligne alors qu'ils étaient 8 % en 2003 et 31 % en 2008. Un taux qui devrait encore bondir cette année puisque les presque trois-quart de Français qui ont préparé leur séjour 2012 en ligne ont ensuite réservé par le même biais.
Le boom des sites d'avis
Pour dénicher la meilleure offre, on utilise des comparateurs comme vol24.fr, trivago.fr, easyvols.fr, liligo.fr, kayak.fr... Au premier rang des sites de recommandation : Tripadvisor avec 75 millions de commentaires). Tous les sites de réservation de séjour ont emboîté le pas à Tripadvisor en permettant de laisser des commentaires. Selon une récente étude de Reevoo, 57 % des Français privilégient ce type de site. Les récentes polémiques sur de faux commentaires rédigés par des professionnels pour faire remonter leur classement n'ont visiblement pas entamé l'intérêt pour ce type de service. L'organisation de ventes privées est la dernière tendance.
Moins loin
Une partie des Français qui avaient l'habitude de partir à l'étranger pendant les vacances se tourne désormais plutôt vers l'Hexagone d'abord pour des raisons économiques qui n'échappent à personne, mais aussi parce qu'ils ont de plus envie de découvrir ou de redécouvrir le territoire national. Rester en France pendant les vacances, est redevenu à la mode.
Dernière minute
Il y a quelques années débarquait sur Internet le site Lastminute.com (dernière minute en anglais) avec un principe très simple : des offres de séjours avec de très importants rabais mais avec des départs dans les jours à venir. Un concept idéal pour ceux qui ont la possibilité de faire leurs valises sur un coup de tête et qui ne veulent pas planifier leurs vacances des semaines à l'avance.
Quasiment tous les sites Internet des voyagistes ou les centrales de réservation hôtelière proposent une section «Dernière minute.» Les réductions peuvent facilement aller jusqu'à 40, 50 voire 60 % des prix normaux. Hôteliers et compagnies aériennes y trouvent leur compte en maximisant ainsi leur taux de remplissage.
Côté destinations, on trouve de tout mais souvent la Turquie, la Croatie, les Caraïbes (Cuba, Martinique, République dominicaine) et bien sûr la Tunisie et l'Égypte dont l'activité touristique s'est effondrée après les révolutions du printemps arabe.
Plus court
Les courts séjours, aussi appelés «citybreaks», sont de plus en plus appréciés des vacanciers français. Adeptes des escapades express, les Français partent donc plus souvent que leurs voisins européens, mais ils font des séjours plus courts.
Les vacances d'été sont toujours d'actualité, mais la nouveauté est de se réserver quelques week-end prolongés hors saison pour profiter des promotions avantageuses qu'offre cette période.
Le phénomène des citybreaks qui se développe ne concerne encore essentiellement que les classes moyennes supérieures, voire les plus aisés. A. D.
Hors-saison
Pour éviter les bouchons sur les routes, les plages bondées, les restaurants complets ou la foule sur les chemins de randonnée, la seule solution consiste à partir à un autre moment que la majorité, hors vacances scolaires. Ces vacances en décalé pour les retraités et les personnes sans enfants permettent de profiter d'une météo agréable et de tarifs étudiés par les voyagistes et les hôtels qui voient, en septembre l'occasion d'améliorer leurs résultats et de rattraper le cas échéant une fréquentation moyenne en juillet-août. Les professionnels ont d'ailleurs raison de miser sur septembre. Selon une publication de la Direction générale de la compétitivité, de l'industrie et des services (Dgcis) du ministère du Tourisme, l'an dernier 22 % des Français projetaient de partir en septembre. Les professionnels ont d'ailleurs concocté des offres particulières puisque les «septembristes» privilégieraient des séjours plus courts et plus urbains que les juillettistes et aoûtiens.
Source : La Dépêchef.fr