Décoller de l’aéroport de Plattsburgh

Au banc d'essai

L'aéroport international de Plattsburgh s'affiche comme l'aéroport américain de Montréal, En fait, ce mercredi matin 30 avril, il ne m'a fallu qu'une demi-heure pour gagner le poste frontalier de Lacolle depuis la sortie du pont Champlain. Le temps d'attente aux douanes américaines a été d'une dizaine de minutes. Moins de 30 minutes plus tard, la voiture était garée dans le stationnement de l'aéroport de Plattsburgh au milieu d'une mer de véhicules immatriculés au Québec. L'enregistrement s'est fait rondement, quoique manuellement. Les agents de sécurité de l'aéroport ne sont ni plus ni moins soupçonneux qu'ailleurs. Résultat : une heure 40 minutes après avoir traversé le pont Champlain, nous voilà dans la salle d'embarquement.

Ici comme dans l'avion, le français domine dans les conversations entre passagers. La clientèle est diversifiée. Familles avec de jeunes enfants, jeunes couples, étudiants, petits groupes d'amies, retraités et pré-retraités, professionnels et ouvriers, golfeurs aussi.

L'aéroport sent le neuf. Les services ne sont pas très nombreux, mais les passagers n'ont pas à parcourir d'interminables corridors et ils ont accès à Internet sans fil gratuitement. En plus de quelques machines distributrices de boissons et de collations, la salle d'embarquement abrite un petit comptoir où on vend quelques sandwiches, hot dogs, muffins, yogourt, etc.

Allegiant Air

Basé à Las Vegas, Allegiant Air a commencé à voler sur des MD 80 entre Plattsburgh et Fort Lauderdale au début de l'hiver dernier. Selon les appareils, les sièges de cuir sont plus ou moins confortables, et s'inclinent ou non. Il n'y a aucun programme de divertissement à bord et le choix de boissons et d'aliments vendus est limité.

Les vols sont plutôt pleins. Le prix des billets fluctue énormément. Pendant notre recherche de tarifs, le prix le plus bas affiché a été 79$ le segment. Au moment d'acheter le billet, il avait grimpé à 109$. Sabrina LoPiccolo, porte-parole d'Allegiant Air explique que les prix varient sans cesse selon le taux de remplissage. Après l'achat des billets, nous avons noté des prix aussi bas que 19$ le segment à certaines dates! Il faut bien sûr ajouter les taxes et les frais, mais ils sont beaucoup moins élevés qu'au Québec (moins de 40$ pour un vol aller-retour de 279$, par exemple).

Le retour s'est déroulé aussi bien que l'aller. Le pilote y est même allé de quelques phrases en français. Dans les deux cas, l'avion était à l'heure et les bagages se sont bien rendus. Que demander de plus? La protection de l'Office de la protection du consommateur, peut-être?

Acheter d'une agence de voyages québécoise

Sur son site www.aeroportplattsburgh.com/, l'agence Voyages Odyssée du monde vend billets et forfaits à Fort Lauderdale et Orlando avec Allegiant Air. « Comme cette compagnie n'est pas très connue des Québécois, certains hésitent à réserver. En faisant affaire avec nous, les clients paient la contribution au fonds d'indemnisation des clients des agences de voyages, ce qui les protège en cas de faillite. », déclare Raymond Defilippi, de Voyages Odyssée du monde. L'agence facture des frais d'émission de billets. Sur son site, elle vante la proximité de l'aéroport, les économies sur les vols, le prix de l'essence à la pompe aux USA, la gratuité du stationnement et la protection de l'OPC.