Fête des lumières à Lyon

L’histoire de la Fête des lumières est intimement liée à l’histoire religieuse lyonnaise. En 1850, les autorités religieuses lancent un concours pour la réalisation d’une statue, envisagée comme un signal religieux au sommet de la colline de Fourvière. Un an plus tard, ce concours est remporté par le sculpteur lyonnais Fabisch, et la date du 8 septembre 1852 est choisie pour son inauguration. Mais au mois d’août, la Saône sort de son lit et envahit le chantier où la statue doit être réalisée.

L’inauguration est donc reportée au 8 décembre, fête de l’Immaculée Conception. Le jour même, les journaux annoncent le programme de la soirée et toute la ville se prépare pour l’événement. Quelques personnes prévoient d’illuminer les façades de leurs habitations à l’aide de bougies. Mais le mauvais temps va à nouveau contrarier les réjouissances, contraignant les autorités religieuses à remettre l’inauguration au 12 décembre. Malgré ce contrordre, l’enthousiasme des Lyonnais ne s’éteint pas.

Dès 18h, les premières fenêtres s’allument, et à 20h, la ville entière est illuminée. Une grande partie de la population descend dans la rue, joyeuse et attendrie, s’étonnant de ce geste spontané et communicatif. Les autorités religieuses suivent le mouvement et la chapelle de Fourvière apparaît alors dans la nuit.

Ce soir là, une véritable fête est née ! Chaque année désormais, le 8 décembre, les Lyonnais déposent des lumignons à leurs fenêtres et se retrouvent pour déambuler dans les rues de la ville.

Rendez-vous incontournable des créateurs, éclairagistes, artistes plasticiens, architectes et autres réalisateurs multimédia, la Fête des Lumières proposera aux visiteurs de découvrir des lieux emblématiques de la ville de Lyon transformés pour l’occasion. Parmi eux, Marie-Jeanne Gauthé et Fabrice Chouillier feront ainsi la pluie et le beau temps sur les façades de la Place des Terreaux et les cours intérieures de l’Hôtel de ville pendant que Sébastien Lefèvre fera grimper son « homme digital » sur l’antenne TDF de Fourvière à plus de 80 mètres de haut. Sans oublier Yves Moreaux, qui emmènera les noctambules dans un incroyable voyage lumino-sensoriel au fil du Rhône. Si le centre-ville accueillera à lui seul près de 20 projets artistiques, la Fête des Lumières s’invitera également dans tous les arrondissements grâce aux propositions des étudiants en écoles supérieures d’art, d’architecture et de design mais aussi au remarquable travail des associations de quartiers, des MJC et des habitants qui revisiteront, pour l’occasion, places, façades et traboules. De plus l’espace public sera le théâtre de rendez-vous uniques, de performances inédites, de vrais moments de complicité entre les spectateurs et les artistes de rue. La Fête des Lumières sera aussi l’occasion pour les professionnels internationaux de se retrouver autour du colloque « les rencontres de la lumière ». Son objectif : échanger les savoirs, débattre sur les thèmes liés à la lumière dans l’espace urbain et aux innovations du marché. Autant de sujets d’actualité qui confirment Lyon au rang de premier cluster de la Lumière. Du 5 au 8 décembre 2009, à l’occasion de la Fête des Lumières, Lyon va une nouvelle fois devenir un lieu unique au monde où se croiseront au détour d’une rue, d’un pont ou d’une colline, 70 projets artistiques emprunts de féerie, de poésie et de spectaculaire ayant toujours un même objectif : surprendre et émouvoir.