Partager sur Facebook Partager sur Twitter Partager sur Google Plus Partager sur Flipboard

La Chandeleur à l’abbaye Saint-Victor de Marseille


Tous les ans, le 2 février, la Vierge noire sort des cryptes de Saint-Victor pour une procession sur la place suivie de 1500 fidèles portant un cierge vert.

Après la traditionnelle messe de l’octave de la chandeleur, l’archevêque descend dans les cryptes pour y chercher Notre-Dame de la Confession, revêtue de son manteau vert et or. Sur la place Saint-Victor, l’archevêque procède à la bénédiction de la ville et de la mer avant que la procession ne regagne l’abbaye.

Les navettes de la Chandeleur
L’origine de ce biscuit en forme de barquette, qui symbolise, dit-on, la barque qui amena les Saintes-Maries sur les côtes de Provence, est associée aux fêtes de la Chandeleur de l’Abbaye Saint-Victor. Pendant toute l’octave de la Chandeleur, du pain béni était distribué dans la crypte de Saint-Victor. Puis, on a offert des navettes que les Marseillais avaient soin de garder chez eux, avec un cierge vert attaché près du crucifix, au chevet de leur lit. Ce cierge était allumé les jours de gros orages ou auprès des mourants.
De nos jours, le Four des Navettes, a remplacé l’Abbaye. Situé au coin de la rue Sainte et de la rue d’Endoume, cette boulangerie, la plus ancienne de Marseille, fut fondée en 1781 et les premières navettes, vendues en 1782. Depuis, les jours de Chandeleur, la boulangerie est très fréquentée. Chacun veut acheter ces navettes, indissociables des pèlerinages. Les pèlerins ne repartent pas de Saint-Victor sans cierge ou sans navette.
 Depuis plus de 200 ans, le secret de fabrication est jalousement gardé. En revanche, on ne peut cacher son élaboration artisanale et manuelle : la préparation des pâtes dans le vieux pétrin à ailettes qui tourne lentement comme au temps jadis, les farines soigneusement sélectionnées et la cuisson dans le célèbre four entièrement rond construit en 1781 selon le modèle romain d’origine.

Louise Gaboury