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Le nouveau visage du tourisme de bien-être


Le changement des habitudes de voyages pose de nouvelles questions en matière de séjours de bien-être. Autrefois, la durée d'une cure thermale était de trois semaines. Quand la thalassothérapie s'est développée auprès d'une clientèle bien portante, la durée des cures a oscillé entre une semaine et quinze jours.

Avec la tendance au fractionnement des congés et la multiplication des courtes escapades, les vacances se font plus compactes. Désormais, on part plus souvent, mais beaucoup moins longtemps. Finies les vacances de 3 ou 4 semaines consécutives des années 70 ou 80 pour cause de fermeture d'entreprise. Désormais la plupart des entreprises, y compris les industries, ne ferment plus pendant l'été. Les vacances de quelques jours se multiplient, en particulier les week-end Thalasso.

Il y a dix ans, la majorité des cures était d'une durée de 6 jours, aujourd'hui les courts séjours sont devenus majoritaires, ainsi que le relève Thalassoline, un acteur spécialisé du secteur des séjours de bien-être.

Mais ce raccourcissement de la durée de la thalasso, où les soins sont basés sur l'assimilation percutanée des oligo-éléments marins, peut poser problème. Ce processus nécessite du temps, et nombreux sont les centres qui ne commercialisaient pas des cures d'une durée inférieure à une semaine il y a 10 ans, arguant de la nécessité de cette durée dans l'atteinte de l'objectif en matière de santé.

Comment alors expliquer le changement de position et l'apparition d'offres spéciales sur les week-end et autres ponts dans la totalité des centres ?

Il semble que l'objectif des curistes et des centres ait changé. L'effet sur la santé n'est plus l'objectif premier recherché par les curistes. La détente a pris le dessus, et de très loin, en quelques années. Désormais, ce qu'attendent les clients des centres, c'est un repos absolu,  pour couper avec leur stress quotidien. Les effets de l'eau de mer passent au second plan, les clients préfèrent un massage d'une heure et se plaignent quand on leur propose un bain bouillonnant pourtant soin de base de la thalassothérapie. Les « soins secs » orientés détente prennent le pas sur les « soins humides ».

C'est l'une des explications de la multiplication des spa un peu partout en France, et ailleurs. À partir du moment où la composition de l'eau devient secondaire, voire où l'usage de l'eau n'est plus impératif, la localisation du centre n'est plus au coeur de la problématique.

Les effets bénéfiques de la thalassothérapie sur l'organisme ne sont donc pas remis en cause, mais les centres ont dû s'adapter à un changement d'attente de leur clientèle, à la fois sur la durée du séjour et sur l'objectif visé pendant leurs vacances.

Louise Gaboury