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St. Moritz fête la gastronomie


Un paysage de montagnes enneigées entourant un lac gelé sur lequel veille un village mythique, chouchou des têtes couronnées, des chefs d'État et des vedettes du spectacle, de la mode et du cinéma. On ne pouvait rêver cadre plus somptueux pour célébrer la gastronomie !

Point d'orgue du St. Moritz Gourmet Festival, le repas de gala est justement servi dans un ensemble harmonieux de tentes blanches richement meublées, montées sur ce lac gelé. Un bataillon de serveurs en uniformes rutilants s'y déploie entre les tables fastueusement dressées dans une débauche de cristal, d'argenterie et de porcelaine fine pour sustenter quelque 400 convives triés sur le volet. Les plats se succèdent, précédés par une courte présentation de chaque chef.

Il y a quelques années, le festival mettait en lumière les talents des grands cuisiniers suisses, dont Roland Jöhri, Stefan Meier et André Jaeger. Les rouleaux de printemps au tourteau et aux légumes croquants à l'huile épicée côtoyaient le tartare de veau de l'Engadine sur foccacia, le jambon cru Tinezio et la tourte flambée aux truffes. Suivaient deux trilogies gourmandes, opéra de foie gras, oeuf andalou, thon rouge et saumon aux épices, et, lentilles de Norcia en salade avec fine tranche de saucisson vaudois, terrine de queue de Charolais aux carottes et ragoût d'épinards en branches aux pignons. Puis venaient le risotto aux châtaignes à la fondue de truffes, le chou farci de saint-pierre et de langoustine, l'essence de miso au wasabi et la crème de shitakés. Un filet de boeuf cuit à la ficelle aux truffes noires du Périgord sur salpicon de céleri signé Horst Petermann faisait office de plat de résistance.

Comme dessert, gratin de fruits de la Passion accompagné d'une tuile à l'orange, crème de chocolat amer avec compote de poire à la vanille de Tahiti, glace de séré parfumée au gingembre, parfait au caramel, carpaccio d'ananas au basilic et mignardises.

Les plats étaient mariés avec bonheur successivement au Perrier Jouët brut, Château Lichten blanc, Petite Arvine du Valais 2004, Fläsher Blauburgunder Bovel 2004, Ligornetto Merlot del Ticino Barrique 2003.

Sommet culinaire

L'événement, baptisé « Sommet culinaire », un clin d'oeil à la « hauteur » de la station de sports d'hiver établie à 1856 mètres d'altitude, a lieu à la fin de janvier. Toujours au menu, des dégustations de mets, de chocolat et de vins, un party très couru dans les cuisines du Badrutt's Palace, des repas concoctés par les chefs locaux et leurs invités, un safari gourmet qui fera découvrir cinq grandes tables de St. Moritz, et, bien sûr, l'inénarrable gala de clôture.

Cette quatorzième édition du festival attirera des chefs du monde entier. Donovan Cooke, du Hong Kong Jockey Club, sera l'hôte de Frédéric Breuil au Badrutt's Palace, Edouard Loubet, de la Bastide de Capelongue à Bonnieux, officiera dans les cuisines du Kulm et Christian Scharrer, du Imperial à Baden-Baden, travaillera au Suvretta House. Reto Mathis partira le bal au Mathis Food Affairs, un resto situé à 2 486 mètres d'altitude qui hisse la fine cuisine suisse à des sommets inégalés. Comme chaque année, tout au long du Gourmet Festival, le champagne coulera à flots sur les terrasses ensoleillées, et la truffe, qui ne pousse pourtant pas dans la région, se déclinera à l'infini.

La cuisine est fine mais elle n'en est pas moins abondante. St. Moritz pourvoit aux besoins de ceux qui ont abusé de la fourchette grâce à l'abondance d'activités de plein air et au large éventail de services de spa et de remise en forme...

Pour infos : www.stmoritz-gourmetfestival.ch/

St. Moritz, capitale de l'hôtellerie de luxe

Véritable pépinière d'hôtels de luxe, la petite ville de St. Moritz, cette flamboyante et très sélecte station de montagne, compte à peine plus de 5000 habitants, mais abrite cinq palaces cotés 5 étoiles! Lieu de pèlerinage au Moyen Âge, l'endroit, connu pour ses sources thermales, a attiré les curistes avant d'accueillir à bras ouverts tous ceux qui comptent sur la planète.

Le Kulm Hotel, pionnier de l'hôtellerie de luxe à St. Moritz, en Suisse, a célébré son 150e anniversaire en 2006. Tout a commencé en 1856 quand Johannes Badrutt, son propriétaire de l'époque, a invité des clients anglais à revenir en janvier et offert de rembourser leurs dépenses s'ils n'étaient pas satisfaits du climat et des activités disponibles. Les clients repartis enchantés, le Kulm et les vacances hivernales à St. Moritz étaient lancés.

Quelques années plus tard, Caspar, le fils de Johannes, achète un hôtel qu'il rebaptise Palace. Rouvert en 1896, il a été récemment restauré. Situé à l'écart du centre du village, le Suvretta House accueille une clientèle plus discrète mais néanmoins riche : royautés japonaises et stars internationales.

Construit directement sur la source qui a fait la fortune du village, dans le quartier St. Moritz-les-bains, le Kempinski Grand Hôtel des Bains a récemment retrouvé sa splendeur d'antan. Le plupart de ces établissements participent au festival gastronomique et proposent même des forfaits spéciaux à cette occasion.

Louise Gaboury