Le livre de Peter Mayle, Une année en Provence, a fait rêver des millions de voyageurs à cette région qu’il a décrite avec humour et émerveillement. La Provence est belle et attachante et son histoire, fascinante.
Province romaine habitée dès la préhistoire, la Provence compte quelques villes dont l’origine remonte à près de 2000 ans, comme Aix-en-Provence, Arles, Nîmes et Vaison-la-Romaine. Ici et là dans la région, subsistent des témoignages étonnants de cette époque : ponts, aqueducs, arènes, etc. Le Moyen Âge a lui aussi laissé des traces, notamment aux Baux, à la Chartreuse de Villeneuve-lès-Avignon, à Châteauneuf-du-Pape et à Avignon qui a accueilli les papes au XIVe siècle.
Si la Provence s’enorgueillit de ces monuments uniques, sa force d’attraction va bien au-delà de ses vieilles pierres. Elle attire par son art de vivre, ses marchés colorés, ses champs de lavande bercés par le vent, son odoriférante huile d’olive, sa lumière qui a inspiré tant de peintres et sa cuisine simple parfumée de thym et de romarin, à base de produits frais et ensoleillés.
Ma Provence
On ne finit jamais vraiment d’apprivoiser la Provence. Les choses à voir et à faire semblent se multiplier à l’infini.
Au fil des ans, j’ai visité le moulin de Daudet et l’asile où Van Gogh a été interné à Arles, découvert les calanques à pied et en bateau, bu du rosé à des dizaines de terrasses, du port de Cassis au cours Mirabeau, et un verre du délicat Beaumes-de-Venise devant les Dentelles de Montmirail. J’ai « chassé » la truffe près de Valréas, esquissé quelques pas de danse sur ce qui reste du pont d’Avignon, acheté des mètres de tissus provençaux aux gigantesques marchés de Forcalquier et d’Uzès. J’ai pédalé dans le vignoble de Châteauneuf-du-pape, arpenté des villages anciens, cuisiné la lavande à Grignan et la truffe à Carpentras, pris le frais à l’ombre des platanes en regardant les joueurs de pétanque et admiré les couleurs changeantes de la Sainte-Victoire. J’ai mangé de la bouillabaisse, des fleurs de courgettes farcies, de l’aïoli, des fruits confits et des calissons. J’ai marché dans les pas de Van Gogh et de Cézanne, dégusté de l’huile d’olive à Nyons et à Bourg St Andéol, grimpé à Notre-Dame-de-la-Garde, la « bonne mère » de Marseille. J’ai vu le soleil briller, tomber des trombes d’eau, et les nuages finalement chassés par le Mistral. La Provence c’est un peu tout ça : une variété d’expériences sensorielles inoubliables avec comme musique d’ambiance, les cigales qui chantent pendant tout l’été, avant que la bise ne vienne…
Le Vaucluse
Administrativement, la Provence se trouve dans la région appelée Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA), mais les saveurs et traditions provençales dépassent largement ces frontières géographiques modernes. On trouve tout aussi bien des champs de lavande et des oliviers dans la Drôme provençale, que des ruines romaines dans le Gard. L’accent, lui, est partout présent.
J’aime bien le Vaucluse qui résume un peu la Provence. Ce département abrite notamment sept des plus beaux villages de France (Gordes, Roussillon, Ménerbes, Lourmarin, Ansouis, Vénasque et Séguret) et plein d’autres presque aussi charmants qui n’ont pas eu cet honneur, comme Pernes-les-fontaines et Vaison-la-Romaine. Le paysage est dominé par le mythique Mont-Ventoux, un défi de taille pour les cyclistes. Par beau temps, un splendide panorama attend ceux qui atteignent le sommet en suant sur leur bécane, ou ….bien au frais dans leur véhicule climatisé.
Entouré par les départements de la Drôme (Nyons, Grignan et Suze-la-Rousse), du Gard (Nîmes Pont du Gard et Camargue, des Bouches du Rhône (Arles, Saint-Rémy, Les Baux, les Saintes-Marie de la Mer, Marseille et Cassis) et des Alpes de Haute-Provence (Manosque et Forcalquier), le Vaucluse constitue une bonne base pour explorer la région.