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Article publié dans le webzine de Février 2010

Sûrs, les points de fouille des aéroports?


Aux points de fouille des aéroports, nous sommes tous suspects. Nous pouvons cependant nous transformer en victimes. Rencontrée à son retour de voyage, une collègue rageait de s'être fait voler son iPhone à son passage à la sécurité à l’aéroport de  Berlin.

« Je m’en suis rendue compte à bord de l’avion qui m’amenait à Zurich. Les agents de bord ont été très coopératives, suggérant que je le fasse sonner au cas où le voleur serait à bord, mais il était éteint. Arrivée à Zurich, la police ne pouvait pas faire grand chose pour un délit survenu à Berlin », déclare-t-elle. Elle a réussi à faire annuler son compte… après que le voleur ait effectué un appel d’une trentaine de dollars en Suède, mais ça ne lui rend pas son coûteux téléphone.

Une rapide recherche sur Internet révélait que notamment le USA Today, le Washington Post et le réseau ABC avaient souligné le problème, de même que de nombreux blogues.  Qui vole aux points de fouille? Des employés, mais également des voleurs spécialisés dans ce type de délits. Ce qu’on vole le plus? Des caméras, des ordinateurs, des téléphones, des cartes mémoire pour appareils photos, des bijoux, de l’argent comptant et des chèques de voyages!

Et à Montréal?

Selon Jacquelin St-Pierre, commandant, poste de quartier 5 et unité d’aéroportuaire, le système est fiable. « Le public peut lui faire confiance. Il y a très peu de vols. Nous faisons de la prévention avec des annonces et des pictogrammes rappelant aux voyageurs de surveiller leurs bagages. Les employés qui travaillent aux points de fouille sont filtrés à la base et nous n’avons pas de raison de croire que des gangs de professionnels  opèrent ici. Il est quand même difficile de voler aux points de fouille avec toute la sécurité en place et les caméras de surveillance », estime-t-il.

« Pour 2008-2009, nous avons reçu 213 réclamations », répond Mathieu Larocque de l’Administration canadienne de la sûreté dans le transport aérien. « La grande majorité des réclamations étaient liées à des objets brisés ou endommagés. Cette année, nous aurons fouillé environ 50 millions de passagers. Lorsqu’un passager affirme s’être fait voler un article, nous vérifions immédiatement les bandes vidéo des caméras installées aux points de contrôle et transmettons l’information aux agents de police postés dans les aéroports. »

Il conseille aux passagers d’être vigilants et de ne pas laisser d’article sans surveillance aux points de contrôle. « Il arrive que certains passagers se trompent de bac et il arrive également que certains passagers volent carrément les articles. Dans un cas comme dans l’autre l’information est transmise aux policiers sur place », conclut-il.

Précautions à prendre 

On recommande de :

. mettre les objets métalliques de valeur dans la poche d’un veston qu’on pliera soigneusement avant de le déposer dans un bac, ou dans les chaussures, ou dans une casquette, plutôt que de les mettre en vrac dans un bac.

. déployer ses possessions judicieusement dans les bacs. Certains préconisent de mettre les objets ayant le plus de valeur dans le premier bac et de terminer par le bagage à main. D’autres préfèrent mettre les chaussures dans un premier bac, l’ordinateur portable dans le second et le bagage à main en troisième lieu. Le truc est de trouver sa routine et de s’y tenir.

. ne jamais perdre de vue ses objets personnels et les rapatrier avant de passer à une éventuelle deuxième fouille

. s’assurer d’avoir récupéré toutes ses possessions avant de se diriger vers la porte d’embarquement.

 

Louise Gaboury