Le 28 juin 1914, l'assassinat de l'archiduc François-Ferdinand, héritier du trône austro-hongrois à Sarajevo par des Serbes de Bosnie a mis le feu aux poudres, exacerbant les tensions déjà existantes. Le jeu des alliances se trame pendant tout le mois de juillet. Le 29, la Russie mobilise suivie par l'Allemagne le 1er août, et la France. Le 2, l'Allemagne envahit le Luxembourg, le 4, la Belgique. Les Américains interviendront sur le tard. Cette guerre, qui allait durer quatre ans, mobilisa 60 millions de soldats et fit 9 millions de morts et 20 millions de blessés. On commémore cette année, 100 ans plus tard, le début des hostilités.
En France
Le sort de cette guerre se jouera surtout en France où les commémorations seront surtout concentrées. À compter du 14 juillet, une campagne nationale
d'affichage viendra rappeler le choc de l'annonce de la mobilisation de l'été 2014. Le 1er août, la presse quotidienne régionale reproduira l'affiche placardée dans tout le pays 100 ans plus tôt. Le 3 août, on observera une minute de silence.
Le 12 septembre, anniversaire de la bataille de la Marne, la France, l'Allemagne et la Grande-Bretagne honoreront leurs morts sur plusieurs lieux emblématiques de cette bataille. Ils se rendront ensuite à Reims pour une cérémonie commémorative à laquelle seront associés la Russie, le Maroc, la Tunisie et l'Algérie.
Le 11 novembre marquera le 96e anniversaire de l'Armistice. Une cérémonie internationale sera organisée dans le Nord-Pas-de-Calais, à proximité de la nécropole nationale de Notre-Dame-de-Lorette. Un Mémorial international qui affichera toue les noms des 600 000 combattants tombés due les champs de bataille du Nord-Pas-de-Calais, où Français et Allemands se sont durement affrontés en 1915, y sera inauguré.
La région, qui compte environ 650 cimetières militaires, nécropoles et mémoriaux, a lancé un site qui recense 36 sites majeurs de la Grande Guerre. Les deux départements du Nord et du Pas-de-Calais étaient respectivement placés, à la fin de 1918, au premier et au troisième rang des zones détruites par les combats, avec près de 300 villes et villages anéantis. www.cheminsdememoire-mordpasdecalais.fr.
À Paris
De nombreux événements sont organisés à Paris à partir de janvier 2014. Des photos, des vidéos et des documents inédits sur cette période seront présentés au travers d'expositions, colloques, actions pédagogiques, projections, rencontres et évènements culturels.
À l'occasion de la fête nationale du 14 juillet 2014, 72 pays belligérants de la Première Guerre mondiale seront réunis à Paris pour participer au défilé des Champs-Élysées. Aéroports de Paris organisera également un meeting aérien sur le thème de la Grande Guerre.
À Sarajevo
Du 22 au 28 juin, le projet « Sarajevo au coeur de l'Europe » réunira les acteurs culturels et institutionnels de Bosnie-Herzégovine et l'ensemble de leurs partenaires européens pour produire le premier grand rendez-vous européen du Centenaire. Parmi les événements au programme, un concert de l'orchestre philharmonique de Vienne à l'occasion de la réouverture de la Bibliothèque de Sarajevo partiellement détruite en 1992 et projection du film Les ponts de Sarajevo.
bhinfo.fr/1914-2014-sarajevo-au-coeur-de-l/
À Londres
À l'occasion du Centenaire du déclanchement de la Première Guerre mondiale, le Imperial War Museum ouvrira de nouvelles galeries consacrées à cette guerre. D'autres projets sont également en cours.
www.iwm.org.uk/centenary
En Belgique
À l'occasion du centenaire de la Première Guerre mondiale, le Musée Royal de l'Armée, associé au Musée de l'Europe, accueillera à partir du 7 février 2014, la grande exposition "14-18, c'est notre histoire!". Celle-ci, grâce aux très riches et uniques collections du musée, permettra au public de comprendre toutes les facettes d'un conflit qui a laissé l'Europe entière exsangue et affaiblie. L'histoire du conflit a été replacée dans un contexte large où une place est laissée à tous les acteurs de ce drame.
La guerre et la vie quotidienne en Belgique occupée constituent une part importante du parcours mais le public sera aussi amené à redécouvrir l'histoire de la mobilisation des Etats européens qui ont cherché à secourir la Belgique, devenue un enjeu central du conflit. Enfin, au travers d'objets authentiques, de décors, de témoignages, d'installations multimédias, de films et d'espaces immersifs, il lui est donné à voir à quel point le conflit a amorcé et, dans une large mesure, déterminé le cours du XXe siècle.
Le rôle de cette exposition est de sensibiliser aux péripéties de cette guerre européenne - puis mondiale - un large public qui a oublié comment l'Histoire a façonné sa vie. Pour atteindre cet objectif, l'exposition en appelle aux émotions, en lui faisant sentir que cette histoire le concerne, qu'il s'agit de lui : de son passé et de son avenir. Cette exposition est donc le lieu de rencontre entre l'histoire de chacun - l'histoire avec un petit h - et l'Histoire - avec un grand H.
Au sein de l'exposition, un parcours spécial proposera un portrait croisé du Roi Albert 1er et de l'Empereur Guillaume II. Ce sera un voyage chronologique à travers un demi-siècle d'histoire européenne. On su pourra suivre les deux souverains depuis leur naissance jusqu'à leur mort à la recherche de grandes oppositions mais aussi de ressemblances inattendues. De nombreux objets leur ayant appartenu seront montrés pour la première fois au public.
Une commémoration sans témoin Pour la première fois dans le monde depuis la fin du premier conflit mondial, la Grande Guerre sera commémorée sans témoin : le dernier des combattants, Claude Choules, britannique de naissance, s'est éteint à Perth en Australie, le 5 mai 2011, à l'âge de 110 ans. En Normandie, la mémoire de la bataille est à un point tournant : le 6 juin 2014 sera sans doute le dernier anniversaire décennal en présence d'anciens combattants du Jour-J. |
