Partager sur Facebook Partager sur Twitter Partager sur Google Plus Partager sur Flipboard

Camping: histoires de bâches


J'ai campé pendant quelques années sans jamais utiliser de bâche. À croire qu'il faisait toujours beau au temps du Flower Power...


Mon initiation à cet accessoire, que je considère maintenant indispensable, remonte à une trentaine d'années, lors d'inoubliables vacances à Cape Cod où il a plu pendant dix jours. Cette très longue perturbation atmosphérique m'a tout de même laissé un bon souvenir puisqu'elle m'a permis de goûter à l'hospitalité de charmants voisins québécois qui avaient installé cet équipement pratique, pourtant merveille de simplicité, au-dessus de leur table à pique-nique.


Éloge de la bâche

Et la tente-moustiquaire, me direz-vous? Je l'ai expérimentée, mais je trouve la bâche, qui sert d'auvent au-dessus de la table à pique-nique, plus conviviale. Elle peut aussi recouvrir la tente, en tout ou en partie, et ainsi abriter les quelques mètres qui la séparent de la table de pique-nique, en protégeant éventuellement au passage les chaussures qu'on préfère laisser à l'extérieur. Si elle est suffisamment haute, elle permet de cuisiner à l'abri.
La tente-moustiquaire a cependant ses avantages, à certaines périodes de l'année et dans les régions infestées de moustiques. Elle protège également du soleil et de la pluie et fournit aux petits, comme la bâche, un endroit où jouer, et crayonner bien au sec. En plus d'être généralement encombrante et, parfois lourde et difficile à monter, elle nous oblige à nous plier en quatre, souvent avec les mains pleines pour ouvrir et fermer la fameuse fermeture-éclair. En ce sens, dans une région épargnée par les moustiques, le baldaquin peut être une option, mais il est plus cher, plus volumineux et offre moins de possibilités que la bâche, qui se décline pratiquement à l'infini.

La bâche dans tous ses états

En se promenant dans les terrains de camping, on peut admirer un grande diversité d'arrangements de bâches. L'homme (40 ans de féminisme n'y ont rien changé : c'est surtout lui qui est chargé d'abriter sa petite famille des intempéries, comme au temps de l'homme des cavernes!) tend à s'exprimer par l'aménagement de sa bâche.
Son ingéniosité ne semble pas avoir de limites et il ne veut surtout pas se faire damer le pion par son voisin. Comme le voisin d'ailleurs, la bâche peut-être gonflable. S'il voit un campeur qui paraît mieux installé, l'homme s'acharnera à fignoler son abri. On le verra tendre ici et remonter là, jusqu'à ce que son emplacement soit parfaitement conforme à ce qu'il avait imaginé.

Le b-a ba de la bâche

La bâche est généralement faite en tissus imperméable. On en fabrique en nylon, en nylon enduit de silicone, en polyéthylène, etc. Certaines peuvent être traitées pour ne pas laisser passer les rayons du soleil, ce qui peut être pratique sous d'autres latitudes ou dans des endroits très exposés. Idéalement, elles résisteront aux flammes. Les modèles carrés ou rectangulaires sont les modèles de base les plus polyvalents. Les bâches doivent renforcées aux extrémités et être munies d'oeillets où passer les cordes qui la suspendront et la tendront.

La bâche a l'avantage d'être très versatile. Comme le démontrent les photos, il existe plusieurs façons d'installer une bâche. Il y a la technique de la bâche entièrement suspendue aux arbres, plus haute d'un côté que de l'autre, avec une pente qui permet un bon écoulement, et celle de la corde tendue sous la bâche en son milieu, pour un abri en A. On peut aussi utiliser un mât au milieu de la table de pique-nique et déployer la bâche autour en l'arrimant aux arbres ou à des poteaux. Elle peut protéger du vent si elle est tendue à la fois de façon presque verticale et horizontale avec une corde au milieu. La bâche doit toujours être bien tendue pour éviter les accumulations d'eau. On peut attacher une corde supplémentaire sur un de ses côtés. Il suffit alors de la tirer vers le bas pour bien l'égoutter lorsque l'eau s'y accumule.


La couleur de la bâche est une question esthétique qui a captivé pendant un moment des campeurs abonnés au forum de la FQCC. La bâche doit-elle s'harmoniser avec la couleur de la tente, de la voiture, du VR, du ciel ou des imperméables? Doit-on la choisir dans les tons de terre? On trouve dans le commerce des bâches de toutes les teintes. Certaines évoquent le bleu céleste, d'autres le vert forêt. Des campeurs préfèrent le camouflage, d'autres optent pour le beige sable. C'est une question de goût. Et c'est bien connu, les goûts ne se discutent pas...

Le matériel ne coûte que quelques dollars. Pour bien vous abriter, il vous faut :
. Une ou deux bâches selon les besoins, la grandeur de la tente et la taille du groupe.
. Des cordes et des « bungees »
. Un petit escabeau pour installer les cordes assez haut dans les arbres.
. À défaut d'arbres, ou s'il est interdit d'attacher quoi que ce soit aux arbres, un mât et des poteaux.
Louise Gaboury