La première expérience italienne capable de mettre en scène l’interaction entre art et paysage urbain à travers l’utilisation de la lumière, Luci d’Artista, en est cette année à sa douzième édition. La manifestation compte parmi les principaux rendez-vous du programme de Contemporary, la marque qui caractérise la saison d’automne des arts contemporains à Torino et dans le Piemonte en regroupant au sein d’un unique calendrier la programmation d'événements appartenant aux arts visuels, à la musique, au théâtre, au cinéma et aux arts performatifs.
Cette année, l’aménagement de Luci d’Artista prévoit l’exposition de deux nouvelles œuvres : la première réalisée par Marco Gastini et la seconde par Enrica Borghi, gracieusement prêtée par la ville de Salerne et jamais exposées auparavant à Torino. Elles seront accompagnées par les œuvres de Mario Airò, Vasco Are, Daniel Buren, Francesco Casorati, Nicola De Maria, Richi Ferrero, Carmelo Giammello, Rebecca Horn, Joseph Kosuth, Mario Merz, Giulio Paolini, Michelangelo Pistoletto, Luigi Stoisa, et Gilberto Zorio. Après leur exposition l’année dernière à la Biennale internationale de la lumière de Lisbonne, Cosmometrie de Mario Airò, Planetario de Carmelo Giammello et Noi de Luigi Stoisa reviennent à Torino, respectivement piazza Carignano, via Lagrange et via Pietro Micca.
La via Roma retrouve Volo su… de Francesco Casorati, un fil rouge en néon flexible tenu par les silhouettes géométriques d’oiseaux fabuleux qui serpente dans les rues de Torino, en suggérant un itinéraire possible ; via Po, Palomar de Giulio Paolini, une œuvre conçue comme un ancien atlas astronomique, constellé de planètes aux formes géométriques ; Borgo Dora sera illuminé par les Vele di Natale de Vasco Are, des arbres de Noël imaginaires en plexiglas coloré qui rappellent la légèreté et le vol des cerfs-volants.
Installation confirmée sur la monumentale piazza San Carlo de Regno dei Fiori: nido cosmico di tutte le anime de Nicola De Maria qui, après des années d'exposition sur la piazza Carlina, avait déjà été agrandie et installée l’année dernière, conformément au projet initial, dans le "petit salon" de la ville.
Confirmant le lien solide qu’elles ont instauré avec leur lieu d’installation, nous retrouverons: Daniel Buren, Tappeto volante, une œuvre suspendue sur l’ancienne piazza delle Erbe, maintenant appelée piazza Palazzo di Città, en face de l'hôtel de ville, Rebecca Horn, Piccoli spiriti blu, des cercles de lumière qui donnent au mont des Cappuccini un aspect surréel, Joseph Kosuth, Doppio Passaggio (Torino): deux phrases au néon exposées aux ponts d’embarquement des Murazzi del Po, le long du fleuve à deux pas de la très centrale piazza Vittorio, Mario Merz, Il volo dei numeri, où le Môle d’Antonelli, symbole de Torino, est traversé par la séquence numérique lumineuse de Fibonacci, où chaque nombre est la somme des deux précédents (1, 1, 2, 3, 5, 8, 13, 21, 34, 55, 89…), et Michelangelo Pistoletto Amare le differenze qui expose cette phrase en 39 langues différentes écrites à l’aide de néons colorés à Porta Palazzo sur l’ancienne Tettoia dell’Orologio.
Par ailleurs, comme d’est désormais l’usage, l’entrée ouest de la ville, corso Lecce angle corso Regina Margherita sera dominée par Lucedotto, de Richi Ferrero, la gigantesque grue qui change de couleur avec le temps, tandis qu’à l’entrée sud, dans les eaux de l’étang d’Italia 61, corso Unità d’Italia, sera installée Luce Fontana Ruota de Gilberto Zorio, une étoile rotative représentant un moulin.
Torino sera ainsi illuminée jusqu'au 10 janvier 2010