Un peu partout dans le monde, et de plus en plus en Europe, surtout en France et en Belgique, les Greeters permettent à des visiteurs étrangers d'entrer en contact avec des gens du cru, heureux de partager les curiosités de leur quartier ou de leur coin de pays, sur un mode quasi amical.
J'adore ce concept que j'ai déjà expérimenté à New York, Buenos Aires et, plutôt deux fois qu'une, à Paris. À Bruxelles, j'ai eu la surprise, qui s'est avérée agréable, d'être accueillie non pas par une Bruxelloise pur jus, mais par Wendy, une ex-Torontoise.
Elle m'explique dans son excellent français que, francophile depuis son plus jeune âge, elle a vécu à Québec et Montréal avant de mettre les voiles pour Bruxelles où elle avait accepté une promotion.
« Si j'avais su tout ce qui m'attendait, je ne l'aurais jamais fait, mais je ne le savais pas et je suis contente de l'avoir fait », m'avoue-t-elle d'entrée de jeu. Aujourd'hui, totalement intégrée et installée à demeure, elle a monté une petite entreprise pour aider les expatriés, nombreux dans cette capitale européenne, à s'intégrer.
Wendy adore Bruxelles et elle m'entraîne dans l'église Saint Nicolas à laquelle sont adossés des commerces, et me montre le boulet de canon fiché dans un mur depuis le bombardement de 1695. Nous nous engouffrons ensuite dans une des ruelles les plus étroites de Bruxelles, avant de parcourir la rue de la Cigogne, témoin de l'histoire industrielle de Bruxelles, qui rappelle les traboules lyonnaises.
Elle pointe au passage la statue du pigeon soldat élevée en 1931 à la mémoire des pigeons-voyageurs utilisés pendant la Première guerre mondiale. Nous nous arrêtons pour bavarder et prendre un café aux Halles Saint-Géry, dans ce quartier qui est le berceau de la ville. et nous repartons vers le couvent des Riches Claires, le Sablon, puis la Place Sainte-Catherine, admirant ici et là, de nouvelles murales de BD. Nous prenons le tram jusqu'à l'abbaye de la Cambre, un endroit qu'elle affectionne particulièrement avant de me laisser, un peu essoufflée, mais plus riche d'images de cette ville que j'aime bie
Les Greeters se sont établis en Belgique il y a trois ans. On en trouve à Bruxelles, dans la province de Namur, dans le Pays de Charleroi et de Val de Sambre, dans le Pays de Mons et dans le Pays de Vesdre (Verviers). Initié en 2010, le mouvement des Greeters de Bruxelles a déjà accueilli plus de 1.500 touristes heureux. Les demandes sont arrivées de 51 pays différents. Une centaine de Greeters forment l'équipe bruxelloise qui peut proposer des visites dans 12 langues.