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Le Paris des femmes célèbres


Paris n'est pas que la capitale des élégantes, la ville a aussi été, au fil des siècles un lieu d'action ou d'inspiration pour une ribambelle de femmes immortelles. Pourtant les monuments publics et les musées portant le nom d'une femme sont rarissimes. Une seule station de métro rend hommage à l'une d'elles, figure de proue de la Commune de Paris Louise Michel, qui a également « son » square près du Métro Anvers, au pied du Sacré-Coeur.

Les lieux liés à la vie des grandes parisiennes, se découvrent au détour d'une rue, dans un café, une boutique, un jardin, un musée, au coeur des paysages urbains qu'elles ont fréquentés, une biographie de son héroïne à la main.

Colette, Mademoiselle et les autres

L'écrivaine Colette a passé les dernières années dans son appartement du 9, rue de Beaujolais, près du métro Palais-Royal. Malheureusement, l'appartement où elle s'est éteinte le 3 août 1954 ne se visite pas. On peut tout de même rêver dans le jardin fleuri du Palais-Royal qu'elle apercevait de sa fenêtre, et devant la cour d'honneur où ont été célébrées ses funérailles nationales. La place Colette, devant la Comédie-Française, rappelle la passion qu'entretenait la romancière pour le théâtre. L'écrivaine a pourtant fait 36 métiers. Elle a même ouvert une boutique d'articles de beauté où elle maquillait personnellement ses clientes, au 6, rue de Miromesnil, dans le 8e arrondissement.

Le fantôme de Mademoiselle Chanel semble toujours flotter sur la rue Cambon où elle travaillait, et au Ritz, où elle a habité pendant 30 ans. On a donné son nom à la suite qu'elle occupait dans le grand palace. Elle ne se visite pas, mais se loue à prix d'or...

La romancière féministe Simone de Beauvoir a passé presque toute sa vie à Montparnasse, le quartier où elle est née. Elle meurt le 14 avril 1986 au 11 bis, rue Schoelcher dans un studio qu'elle avait acheté en 1955, après avoir logé au 62, rue de Seine et au 11, rue de la Bûcherie. C'est au Café de Flore et aux Deux Magots, boulevard Saint-Germain dans le 6e arrondissement, qu'elle écrivait le plus souvent.

Plusieurs sculptures de Camille Claudel sont exposées à l'Hôtel Biron (77 bis, rue de Varenne, Métro Varenne), où loge le musée Rodin. Par ailleurs une plaque apposée au 19, quai Bourbon, sur l'Île-Saint-Louis, rappelle que l'endroit abrita son dernier atelier.

Les promeneurs curieux pourront en apprendre plus sur Lucile Aurore Dupin, baronne Dudevant mieux connue sous le nom de George Sand au Musée de la vie romantique, 16, rue Chaptal (Métro St-Georges-Pigalle). Le 5, rue Gay-Lussac fut en 1866 son dernier domicile parisien.

Le Musée Curie installé au 11, rue Pierre-et-Marie-Curie (Métro Place-Monge\ Luxembourg) sur les lieux mêmes du laboratoire de Marie Curie, fait revivre l'aventure exceptionnelle de cette femme. C'est dans ce petit bâtiment de briques jaune clair entouré d'un jardin fleuri que Marie Curie poursuivit pendant 20 ans ses recherches sur les applications du radium.

Le 11 octobre 2003, quarante ans après la mort d'Édith Piaf, on inaugurait une statue à son image sur la place qui porte maintenant son nom, tout à côté de l'hôpital Tenon où elle est née en 1915. Un petit musée privé situé au 5, rue Crespin-du-Gast (Métro Ménilmontant) conserve jalousement les témoignages de sa vie personnelle et professionnelle.

Édith Piaf est enterrée au cimetière du Père-Lachaise (Métro Père-Lachaise), comme Colette, Sarah Bernhardt et bien d'autres Parisiennes de naissance ou d'adoption, notamment Isadora Duncan, également immortalisée sur le fronton du Théâtre des Champs-Élysées (15, avenue Montaigne, 8e arrondissement), Simone Signoret et Maria Callas.

Louise Gaboury