Partager sur Facebook Partager sur Twitter Partager sur Google Plus Partager sur Flipboard
Article publié dans le webzine de Octobre 2008

L'un golfe, l'autre spa


Le mot golf serait l'anagramme de Gentlemen Only Ladies Forbidden. Même si le golf n'est plus interdit aux dames et qu'elles sont plus nombreuses que les hommes à s'y mettre par les temps qui courent, elles sont également plus nombreuses à abandonner, selon Christopher Toulson, professeur à l'école de golf Jim McLean du Doral Golf Resort & Spa de Miami.

Disons que votre conjoint, plutôt que de partir en voyage de golf avec son groupe d'amis, vous propose de vous emmener avec lui à Miami. Vous ne jouez pas au golf, mais vous décidez de profiter de l'occasion pour prendre quelques leçons. Vous prévoyez également vous récompenser de vos efforts dans un des spas dont se sont dotés quelques-uns des plus prestigieux terrains de golf de la région. Disons que vous avez des sous. Beaucoup de sous.

Ici, ça sent la testostérone. Le Don Shula's Hotel & Golf Club doit son nom au célèbre entraîneur des Dolphins de Miami, qui a mené son équipe à une saison parfaite en 1972 en gagnant les 17 parties au programme, y compris le Superbowl. L'endroit mythique est fréquenté par les équipes collégiales qui viennent jouer à Miami. Les Dolphins y passent la nuit avant chacun de leurs matchs locaux. Cet endroit est vraiment dédié aux amateurs de football: des chocolats en forme de ballon de football sont déposés le soir sur l'oreiller...

Par ailleurs, le golf du Shula's est intéressant, son école est sympathique et l'Athletic Club, génial. Sa directrice, la dynamique Wendy Hammond, donne des classes privées de Pilates, le dernier cri de la remise en forme. Attention de ne pas anéantir tous ces beaux efforts consentis au gym dans les portions titanesques du Shula's Steak House, où toute la nourriture semble avoir été traitée aux stéroïdes.

Tous les golfeurs rêvent de jouer au Doral Golf Resort & Spa, rêve difficile à réaliser à cause du prix élevé à payer pour avoir le privilège de fouler ce sol mythique. Comme le Doral abrite la Jim McClean Golf School, une des meilleures écoles de golf, sinon la meilleure du pays (Tiger Woods est venu s'y perfectionner), c'est l'endroit idéal pour s'initier à ce sport. C'est bien évidemment aussi le plus cher. Il est équipé des dernières nouveautés pédagogiques, dont un système de vidéo qui permet aux élèves de visualiser leurs erreurs. Une heure de cours permet à peine d'éviter de se ridiculiser au minigolf, mais en une semaine, Christopher Toulson et ses collègues peuvent transformer à peu près n'importe quelle femme en golfeuse débutante.


Après sa leçon, pendant que le golfeur s'épanouit sur les verts, sa douce moitié peut se faire dorloter au spa, qui est lui aussi reconnu parmi les meilleurs du pays. Le massage aux pierres chaudes, un des multiples soins dispensés au spa, soulagera ses muscles endoloris par les efforts déployés pour atteindre l'élan parfait. Attention, le golfeur risque d'y rejoindre sa dulcinée. Les messieurs semblent prendre goût à la chose et ils sont nombreux à se promener en peignoir, glissant leurs pantoufles dans cette atmosphère feutrée.

Le luxe discret des vieilles fortunes floridiennes

Situé plus près de la plage, le Turnberry Isle est un des hôtels les mieux cotés du pays. Le cappuccino s'y détaille 6,33 $US, soit presque le double du prix payé au Doral, mais ici, il est servi dans une tasse et non dans un verre de styromousse. Noblesse oblige... Plus modeste que celui du Doral, son parcours a très bonne réputation.
Les traitements de beauté prodigués à son spa bâti au coût de 10 millions ne sont certainement pas à la portée de la première golfeuse venue, mais ils sont de très haute qualité. Tammy Pahel, sa directrice, parcourt le monde pour dénicher les traitements traditionnels qui plairont à sa clientèle, comme le massage Lomi Lomi, de tradition hawaïenne, les rituels indiens Ayurveda, ceux des aborigènes d'Australie et les secrets de beauté balinais. Tout ça n'est évidemment pas donné, mais pendant que l'homme court les parcours, sa fiancée, elle, a bien le droit de se gâter un peu...

Louise Gaboury