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Venise jour 3 du déconfinement imaginaire


Venise semble toute petite, mais il y a tant à voir. Tous les jours, je me fais des listes, question de « rentabiliser » mon temps, mais il faut toujours que je me laisse un peu de temps libre pour flâner. Aujourd’hui ne fera pas exception…

Ce matin, il y a une petite brocante sur le campo santo Stefano. Je m’y attarde un peu avant de retraverser,  toujours avec le même plaisir, le ponte dell’accademia et admirer toujours avec autant d’émotion le Canal Grande qu’il traverse. Mon premier arrêt, la Punta della dogana, achevée en 1682, abandonnée dans les années 1980, reprise par la Fondation Pinault et magnifiquement restaurée par l’architecte japonais Tadao Ando. Elle est consacrée à l’art contemporain. Je me dirige ensuite chez sa voisine la chiesa Santa Maria della Salute., dont la construction s’est échelonnée sur 50 ans. L’intérieur est décoré de chefs-d’œuvre.

Je vais maintenant du côté de chez Peggy Guggenheim, dans le palazzo où elle a vécu pendant une trentaine d’années. L’endroit présente une importante collection d’art moderne et des photos de l’excentrique dame dans son palais.

C’est maintenant l’heure d’une jolie promenade qui me mène jusqu’au charmant campo Santa Margherita. J’adore cet endroit où les touristes se mêlent aux étudiants et aux résidents, personnes âgées ou petites familles. Il est assez grand pour que les enfants puissent y faire du vélo. Il y a un petit marché et des cafés sympas. Je m’arrête à l’un d’eux le temps de déguster un tramezzini et une « ombra » sur une terrasse.

C’est maintenant l’heure de voir le Palazzo Grassi, autre temple vénitien de l’art contemporain. Ici la collection Pinault est présentée dans un superbe palazzo auquel on a rendu sa superbe. Je prends ensuite le vaporetto jusqu’à San Marcuola pour me diriger dans le ghetto, qu’on dit l’un des plus anciens au monde. On raconte que c’est ici qu’on a créé la première banque. Je le parcours en revivant des scènes du roman de Luca di FulvioLes enfants de Venise. Le temps passe. C’est déjà l’heure de l’apéro que je prends Al Timon, un endroit toujours bondé à l’intérieur, comme à l’extérieur, dans une barque amarrée sur le canal au bord duquel quelques tables sont installées.

Ce soir je mange Alla vedova pour goûter ses célèbres boulettes avant de rentrer en marchant dans la ville déserte.

Buona notte.

 

Louise Gaboury